MONALISA

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Ils viennent des Bouches du Rhône, c’est pourtant après leurs balances au Bus Palladium parisien que Nouvelle Vague a rencontré le groupe MonaLisa pour évoquer son premier EP rock. Les 4 garçons aux yeux pétillants quand ils apprennent qu’ils suivent les pas scéniques de leurs idoles, les Beatles, parlent de ce nouveau départ musical à Paris et évidemment Marseille.

 

Le dernier EP, 4 morceaux, comment ça s’est passé ? Comment  l’avez-vous enregistré ?

Nous avons enregistré dans notre cave de répèt’ pour avoir une maquette à envoyer aux professionnels. Nous nous sommes aperçu que le rendu était pas mal donc on a décidé au final de perfectionner le mix et le mastering pour offrir le résultat au public. On voulait remettre au goût du jour avec le groupe actuel : « Serre-Moi », « Guilivus » datant de 2007, « Combien à attendre » et « Demain à jamais » plutôt récentes et représentant bien l’univers du groupe actuel. Remettre au goût du jour, c’est rajouter un peu du vernis et revisiter des versions enregistrées à une époque où nous manquions de maturité.

« Maturité », c’est l’EP de la maturité ?

(Rires) Ne parlons pas de « maturité », c’est l’EP de tout ce qu’on voulait faire. Si MonaLisa doit avoir un passé, il est légèrement gommé ; MonaLisa est un groupe tout jeune, tout nouveau. Il faut 10 ans pour faire un groupe. Avec mon frère, nous l’avons créé, il y a un certain nombre d’années ; depuis un an, nous avons la MonaLisa que nous avons toujours souhaitée! C’est plus fort que tout ce que nous aurions pu imaginer.

Vous êtes un groupe de scène, comment avez-vous réussi à rester dans un studio pendant tant de temps ?

On nous a attachés (Rires). La scène forge les gens, à force de pratique, nous avons commencé à avoir cette réputation. Qui dit studio dit avoir de l’argent et, une toute jeune formation ne peut pas prétendre être un groupe de studio. Nous sommes un groupe qui s’est fait à l’ancienne, nous écrivons des chansons pour la scène et nous tentons de les mettre en boîte, mais il est évident que faute de moyen, nous ne pourrons jamais retranscrire cette énergie. Nous ne voulions pas avoir de regret artistique et aller le plus loin possible. Cet EP a été fait dans des conditions très vétustes.

Justement, on peut en parler de ces conditions, vous avez demandé le financement des internautes pour ce projet ?

Le financement, nous en avons eu surtout besoin pour l’après enregistrement, pour le mixage, le mastering, la mise en distribution sur les plateformes digitales et en 2014, la sortie en vinyle et uniquement en vinyle avec un bonus track mais ça sera la surprise ça ! (Sourires)

Peut-on parler de genre ? Il y a de la new-wave avec des mélodies sixties et ça sonne pop rock …

On nous a reproché de faire du Easy-Listening mais c’est un choix artistique. Nous sommes là pour permettre au public de s’évader. Un artiste peut être engagé mais la première chose qu’il doit faire c’est amuser. Nous avons une musique à vocation populaire et on ne s’en cache pas. J’adore la façon dont Claude François réussit encore aujourd’hui à toucher les gens. C’est ça un artiste, un musicien qui survit à sa propre mort.

Dans l’EP, les chansons sont toutes en français, pourquoi ?

Parce que nous sommes français ! Il y a beaucoup de groupes qui se cachent derrière l’anglais, je n’ai rien contre eux mais je préfère écouter un vrai groupe anglo-saxon où un détail fera toujours la différence. Nous sommes français et nous subissons des influences anglo-saxonnes. Et le défi c’est d’écrire en français tout en gérant ces influences. Ça manque aussi en France, malgré les écoles Noir Désir, Louise Attaque et Indochine.

Pourtant dans les dernières mises à jour, vous avez glissé quelques petites phrases en anglais…

C’est une forme de fantaisie, c’est comme mettre un peu de sucre sur les fraises. Il est vrai que la langue anglaise a cette faculté de sonner super bien, donc parfois, c’est utile car d’une efficacité redoutable.

Solène Lanza

www.monalisawebsite.com

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