Groupe emblématique de la scène pop-rock azuréenne, les niçois de Hyphen Hyphen ont fait beaucoup de chemin depuis leurs débuts de 2011. Composé de trois membres : Santa (chant), Adam (guitare) et Line (basse), ils sont amis depuis le lycée. Pour la sortie de leur troisième album ”C’est la Vie” nous avons pu échanger avec la douce Santa.
Vous avez un très joli parcours de réussite musicale, quels conseils donneriez-vous aux groupes émergents ?
Difficile de donner des conseils, mais je dirai de croire en ce qu’on fait et de beaucoup travailler. Il faut pousser la chance et se battre, surtout lorsqu’on est en groupe, dans une société individualiste. Il faut tout donner, sans relâche, et toujours persévérer.
Quelles ont été vos sources d’inspiration dans la création de votre nouvel album ?
Je dirai de grandes mélodies qui sont pérennes et qui ont traversé le temps, ce qui nous a permis de revenir à l’essence de notre musique. Dans un registre plus personnel, de Tina Turner à Nina Simone, des grandes voix qui ont traversé toute ma vie. Ce sont elles, qui m’ont donné envie de transformer mes écrits en chanson.
Au niveau de la création, est-ce un travail de groupe ?
Tout à fait, on écrit et on compose à trois. Nous écrivons continuellement, mais cette pause de confinement obligatoire, nous a donné le temps de peaufiner nos textes et de produire le meilleur album qu’on n’a jamais écrit. Nous nous servons beaucoup de nos émotions, et même s’ il y a de la mélancolie sur certains textes et mélodies, nous tâchons de proposer de l’équilibre. De l’espoir et de la lumière. Nous avons cette réputation sur scène de donner toute notre énergie. Dans une société qui prône le contrôle, ça fait du bien de lâcher-prise !
Vous êtes retourné dans les studios de l’ICP pour enregistrer. Quels souvenirs gardez-vous de votre dernier passage et de votre collaboration avec Glenn Ballard ?
C’était un grand moment, car c’est la première fois que nous avons enregistré tout en live et sur bandes. C’est sûrement pour cela que l’album sonne bien et est aussi sincère. Nous avons réussi à capturer notre énergie. Glenn nous a aidés à libérer nos mots et nos émotions et à les rendre plus lisibles.
En dehors de Hyphen Hyphen, Santa, vous vous êtes livré de façon plus intimiste sur “999”, votre premier EP. Ça faisait longtemps que vous vouliez chanter en français ?
A la base, cette envie n’y était pas. Ces chansons sont arrivées à moi et je les ai écrites. C’est un projet solo en français, plus intimiste car il est personnel et ce projet n’était pas forcément voué à tomber dans l’oreille d’autrui. Adam et Line, avec toute leur amitié et leur amour, m’ont poussé à me lancer. Ce n’était pas le même processus de création que pour Hyphen Hyphen, car ces chansons ont été écrites derrière mon piano, souvent la nuit. Sincèrement, je pensais ne jamais sortir ces chansons. C’est lorsque je les ai fait écouter, qu’Adam et Line m’ont convaincu de les sortir. Avec Hyphen Hyphen je suis à la conquête du monde et avec “999”, je suis à la conquête de mon monde. Cet EP est d’une certaine manière une mise à nue.
Rejouer dans le sud de la France, qui est votre berceau, ça représente quoi ?
Cela représente les débuts d’Hyphen Hyphen, nos premières parties et notre région qu’on aime si fort. Nous avons envie d’électriser et de retrouver l’esprit rock de la Côte d’Azur.
Céline Dehédin
Le 07/04/2023 au Mas d’Hiver – Puget sur Argens (83), le 08/04/2023 à La Cigalière – Sérignan (34) et le 17/06/2023 au Théâtre de Verdure – Nice (06).