SOMA

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A la base, je ne connaissais pas cette bande de potes originaire du sud de la France. En écoutant leurs deux albums j’ai été agréablement séduit par ce mélange pop-rock qui se rapproche plus d’une symbiose, une harmonie que d’un genre musical trop souvent malmené. Une longue histoire qui n’est pas prête de s’achever. Lionel, le chanteur, revient sur leur début.
Lionel, peux-tu me raconter comment s’est passée la création de votre groupe ? L’origine du nom du groupe SOMA ?

Nous nous sommes rencontrés au lycée à Istres. Comme nous avions décidé d’apprendre la musique ensemble chacun de nous a choisi un instrument un peu au hasard et nous avons directement commencé par créer nos propres compositions. Le mot d’ordre était de ne pas faire de reprises. Nous avons choisi ce nom pour trois raisons. Dans le roman d’Aldous Huxley, « Le Meilleur des mondes », le Soma est une drogue qui empêche toute forme d’émotions. SoMa (South of Market) est aussi le nom d’un quartier de San Francisco un peu mal famé où je suis parti plusieurs fois et où il m’est arrivé pas mal de galères. Enfin c’est le nom d’une vieille chanson des Smashing Pumpkins qu’on adorait parce qu’il y avait à la fois ce côté calme, planant et rock n’ roll. Nous avons toujours eu cet esprit-là : un propos très rock dans une forme très pop.

 

En 2010 est sorti votre premier album « Jewel & The Orchestra » affolant la presse rock et vous valant même d’être sélectionné à l’édition FAIR 2011. Pensiez-vous que ce premier opus serait aussi bien accueilli ?

Franchement non. Déjà nous hallucinions d’avoir une maison de disque, d’être sur une Major, etc. C’était assez lunaire pour nous. Notre plaisir était surtout de le faire, nous n’en attendions rien en particulier.

 

Votre second album « Nobody Hottest Than God » est sorti en 2012. En l’écoutant j’ai trouvé qu’il était dans un registre plus pop et moins rock par rapport au premier. Comment expliquer cette différence ?

Nous avons grandi et nous avions envie d’autre chose. Pour le premier album, nous étions plus fougueux et nous n’avions pas fait ces musiques dans l’optique de signer quoi que ce soit. L’album est aussi différent parce qu’entre temps nous avons écouté des artistes plus pop. Les mélodies sont plus travaillées, moins dans l’énergie. Nous avons aussi ajouté des instruments, un peu de mandoline, l’intervention du piano, etc. Nous avions envie de quelque chose d’un peu plus soft.

 

Le premier album a été produit par Dave Sardy (Oasis, les Dandy Wharols, etc) et le second par Tony Hoffer (The Kooks, Air, Beck, Phoenix, etc.) Ce n’est pas négligeable. Comment se sont faites ces rencontres ?

Nous sommes assez exigeant avec nous nous-même en ce qui concerne la production et nous le sommes aussi avec les autres, donc nous avons voulu travailler avec des producteurs dont nous étions fans. Pour le second album, nous avons tout simplement contacté Tony Hoffer sur son Facebook en lui disant que nous aimions beaucoup ce qu’il faisait et lui avons envoyé deux titres. Il les a adoré et nous a alors proposé de produire un album. Nous étions totalement fous ! Malheureusement nous n’avons pas pu aller à Los Angeles, nous avons donc tenu à l’enregistrer nous-même dans les studios Vega à Carpentras avec la famille. Après il l’a mixé, là-bas, ce qui est déjà énorme pour un petit groupe français.

 

Avez-vous des projets en tête pour la suite ? Un troisième album ?

Nous n’avons pas vraiment de projet de troisième album, mais comme on compose beaucoup c’est sûr qu’il y en aura un. Sinon il y un nouveau single qui est sorti en mi-février « Letters To Unwritre » que nous avons remixé en Radio Edit, pour y être diffusé. Nous avons également fait un clip complètement fou sur ce titre. D’avril jusqu’aux festivals d’été nous allons aussi continuer la tournée que nous avions commencée en 2012. Puis nous allons jouer au Solidays, cet été à Paris, ce qui est plutôt génial. Nous avons de quoi faire !

 

Antoine Gaudin

 

Le 02/03 à la Maison du Peuple – Gardanne (13), le 04/04 au BSPOT – Nice (06), le 05/04 au Cargo de Nuit – Arles (13).

www.somamusic.fr

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