AMI

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Créée en 1986 lors du festival MIMI, qu’elle a suivit un peu partout en France, l’AMI est invité à venir s’installer à la Friche de la Belle De Mai pour animer la partie musique autour d’espaces de répétitions. Le projet a alors changé passant d’un festival à un centre offrant des résidences d’artistes et de soutient à la scène locale maintenant incontournables dans le paysages musical marseillais.

 

Une fois le centre installé à la Friche, de nombreux groupes ont été invités à participer au projet comme le tout jeune IAM qui s’installe sur un principe de résidence et d’atelier. C’est ainsi que naît le festival Logicpop avec une programmation musique, danse, graffiti, c’est d’ailleurs à cette occasion que le grand graf à l’entrée de la Friche a été fait. L’association a alors pris de l’ampleur animant un projet de structure à l’année avec la mise à disposition d’ateliers et la mise en place de résidences auxquelles participeront, entre autre, Noir Désir ou la Mano Negra au travers de master class.

Plus tard L’AMI franchit un nouveau cap avec des projets de coopérations internationales entre Marseille et Marrakech puis avec le projet Afrique hip hop (Marseille Dakar Abidjan) où, au delà des ateliers et de la partie diffusion, une première tentative d’accompagnement des managers et des opérateurs étrangers est menée. La coopération internationale s’intensifie avec un projet au Japon, puis au Moyen Orient, toujours basé sur l’idée d’un aller retour avec des ateliers de pratiques artistiques et de diffusion. Coopération qui s’étendra jusqu’au Congo et en Sibérie avec la création de festivals accueillant artistes locaux et français.

En 2005, la politique de la ville de Marseille change. L’AMI se voit alors obligé de fermer ses ateliers permanents faute de subventions et bascule sur un format ponctuel. Malgré le manque de financement, ces ateliers sont toujours menés à l’étranger et les artistes participants sont invités à prendre part au festival MIMI, qui fonctionne toujours sur une pratique d’échange. Les groupes étrangers son invités à jouer, alors que les opérateurs le sont afin de voir comment le festival est monté et géré. L’idée principale reste toujours la même, partage et transmission.

En 2011, un constat est fait quant aux boxs de répétitions (où a été accueilli presque toute la scène locale), il n’y a plus de groupes de hip hop et peu de producteurs évoluant dans le style urbain. L’AMI décide alors de relancer un projet basé les fondamentaux de cette culture et sur son accès pour les jeunes des quartiers, qui manquent d’information. Le village hip hop est alors monté pour remobiliser cette jeunesse, avec une activité d’atelier, de résidence et tout un pan consacré à la transmission de culture et de savoir avec des sessions d’écoute et où sont invités des artistes, afin de parler de leur musique, qu’importe le style.

En 2013 est lancée la pate-forme Dynamo qui est la continuité de la couveuse d’entreprise où sont formés des managers, des producteurs, des entreprises et des associations de soutiens aux artistes, ce qui permet à l’AMI de faire le lien entre les artistes qui tournent dans les boxs de répétition et la logistique dont ils auront besoin en les mettant en contact avec les professionnels sortis de la couveuse.

Mais l’AMI va plus loin en s’ouvrant à des compagnies artistiques, se confrontant ainsi à un nouveau modèle économique et de développement. Ce projet amènera même l’AMI à suivre des compagnies de théâtre traditionnelles prouvant ainsi sont ouverture culturelle.

 

Hugo Pascual

www.amicentre.biz

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