WHITE CROCODILE

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Quels sont vos influences? Vous dites être proche de Nina Hagen, mais on entend d’autres influences dans vos musiques, par exemple Les Rita Mitsouko.

Je pense avoir été influencée par ce groupe inconsciemment. Mon père était fan, c’était sa vision de la chanson française. J’ai beaucoup écouté ce groupe dans mon adolescence. Nous avons des références éclectiques. Par exemple, notre nouvel album puise ses influences du côté de Jefferson Airplane. White Crocodile est un groupe très décalé.

Travaillez-vous cette image avec les autres membres du groupe?
Nous aimons raconter des histoires bizarres, des légendes urbaines. Nous sommes un groupe underground, nous venons des catacombes. Le nom du groupe est très évocateur : Le crocodile est un animal ancien, mais surtout qui vient d’ailleurs, comme nous. S’il est blanc c’est parce qu’il faut savoir qu’il a été jeté aux égouts, puis en est ressorti. Il redécouvre la lumière et la population, il est étranger à tout ça, le bruit, les gens qui parlent…
 
«The Stranger» est sorti le 14 avril 2015. Quels thèmes abordez-vous dans cet album?
Nous parlons beaucoup des étrangers. Lorsque tu arrives dans un pays, où tu ne connais pas vraiment la culture, que tu ne parles pas la langue. Tu es au milieu de ce chaos, tu peux même te poser la question de repartir dans ton pays tellement tout te semble agité. Nous parlons aussi de la solitude des voyageurs. Nous abordons beaucoup le thème des gens qui sont de passage, qui vont d’endroits en endroits. Avec le titre «Where Is The Money», nous dénonçons les banques et les catastrophes monétaires.

Cet album est-il autobiographique?
C’est prétentieux je trouve de dire ça. Je ne peux pas dire «C’est mon histoire». Nous sommes une grande famille, un collectif. Nous mettons toutes nos propres expériences personnelles pour écrire, composer, mais nous ne pensons pas non plus que «The Stranger» soit autobiographique.

Dans le groupe, vous êtes la seule fille. Comment vivez-vous ce statut de leader au milieu de trois garçons?
J’ai quand même des filles autour de moi, en dehors de la scène. C’est tombé comme ça, ça marche bien. Les garçons ont leur place, tout comme moi.

Avez-vous des dates prévues en France pour l’année 2015?
Après cette interview, nous allons à Genève pour un concert. Après Paris, Reims. Nous espérons pouvoir bientôt tourner dans le Sud-Est.

Quels sont vos projets d’avenir?
Jouer! Jouer en live ce nouvel album déjà. Je pense déjà au second. Nous sommes un groupe de scène, nous aimons partager des moments avec le public, ressentir son énergie.

Laura Di Franco

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