Le groupe de Rock métal, Lizzard, guidé par son chanteur et guitariste Matthieu Ricou est un trio véritablement passionné de musique. Une sincérité rare dans un univers très spécial, ils reviennent avec leur deuxième album intitulé sobrement « Majestic ». Il est temps d’en savoir un peu plus sur ce groupe qui connait déjà un fort succès à travers l’Europe et plus récemment aux Etats-Unis.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous rappeler vos influences musicales ?
Il y en a beaucoup, beaucoup trop peut-être (rires). Nous sommes vraiment branchés alternatif depuis le départ. Tu vois, le côté un peu 70 avec Led Zepplin, Hendrix, Pink Floyd. Puis aussi les années 90 puisque ce n’est rien d’autre que notre génération, vraiment, nous étions ados à cette période là. C’est toute cette période grunge, notamment les Tool ou encore Metallica. Pour nous ce sont les deux périodes où il y a eu un boom artistique sur le plan musical.
Comment voyez-vous l’évolution de votre projet, de sa création en 2006 jusqu’à aujourd’hui ?
Aujourd’hui nous sommes encore tout neuf, nous avons commencé comme beaucoup de groupe à vouloir se faire plaisir, à kiffer, à faire de la musique. Puis les choses prennent de l’ampleur gentiment, avec de belles surprises. L’évolution est naturelle pour nous, et du coup le public suit. Alors bien sûr nous essayons toujours d’aller plus loin, mais plus sur l’aspect personnel que professionnel. Nous ne sommes pas là pour faire les rocks stars, nous voulons juste faire les choses le plus sincèrement possible.
Pourquoi avoir intitulé cet album « Majestic » ?
Pour ce côté naturel, simple qui ressort. C’est nous qui l’avons produit, nous avons travaillé avec des gens que nous aimions, dans un studio que nous connaissions bien. Les compos se sont faites le plus spontanément possible contrairement au premier album. C’est l’esprit de ce deuxième album. Nous sommes arrivés en studio, et nous avons envoyé. En une journée il été enregistré, ça rappelle le live, le coté vrai. C’est aussi pour nous l’aspect le plus beau et simple possible dans la manière de faire. Nous nous sommes réellement mis à nu pour cet album.
Diriez-vous que ce deuxième album est dans la même lignée que le précédent ?
Je pense qu’il y a les deux, les gens qui connaissaient Lizzard vont reconnaître l’esprit dans cet album. Il y a une évolution, sans qu’elle soit vraiment forcée comme je l’ai dit juste avant. Inconsciemment nous avons été dans le coté le plus direct, un peu plus groovy aussi. Sur cet album là nous n’avons pas eu peur, je pense notamment à Katy qui est à la batterie, elle n’a pas eu peur de faire du gros 4X4 qui tâche. En tout cas, j’espère sincèrement qu’il y a une évolution.
Une tournée à travers l’Europe et aux Etats-Unis, mais quel regard portez-vous sur la scène musicale française ?
La scène française pour nous il n’y en a pas. Par contre, il y a beaucoup de groupes supers qui tabassent en France et c’est ça qui est bizarre. Aujourd’hui, faire une tournée en France c’est 10-15 dates max. Les lieux et le public ne sont pas forcément au rendez-vous, la promotion non plus. Chacun essaie de défendre son bout de pain et de faire son trou comme il peut. Klonosphere fait la différence, à la base ils sont passionnés et ils essaient de regrouper, de faire une petite famille. Rassemblons les groupes le plus possible, histoire de faire bouger les choses. C’est un peu utopique je sais.
Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ?
Nous venons de rentrer aujourd’hui et nous voulons déjà repartir pour la rentrée, en espérant que ca marche aussi bien que précédemment. Mine de rien, nous travaillions déjà sur le nouvel album, nous aimerions le sortir courant 2016. Pour finir, un public de plus en plus grand et de plus en plus fidèle, qui puisse apprécier notre musique.