NARROW TERENCE

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#NVmagZoom

Groupe musicalement bipolaire, partagé entre sa passion pour les musiques de film et le rock grunge ; tiraillé entre la douceur et la violence, le dissonant et le mélodique, entre arrangements aux couleurs chaudes, travaillées et musique live enregistrée dans l’urgence. Leur dernier projet, « Violence With Benefits », enregistré en 24h dans une chapelle, portait les voix mystiques de l’apaisement. Narrow Terence revient cette fois-ci le 3 février avec un nouvel album : « Rumble-O-Rama » aux univers variés et polymorphes.

 

Pourquoi le nom de Narrow Terence ?

C’est mon frangin Antoine qui a trouvé ce nom. « Narrow », c’est une chanson de Chokebore que l’on a toujours adoré, le disque que l’on écoutait au moment de créer le groupe. Terence, c’est un hommage à un mec un peu plus âgé que nous qui nous faisait écouter beaucoup de musiques pendant notre jeunesse, et qui est mort dans un accident de voiture. En associant les deux mots, cela a crée un personnage à une époque où on était bien branché musique de film, en particulier musique de Western. Narrow Terence est un cowboy un peu looser, un peu anti-héros à qui il arriverait des tonnes de choses ubuesques dans la vie, et nous musiciens, nous serions en charge de raconter son histoire dans nos chansons.

 

Avez-vous toujours eu le désir de faire de la musique ?

C’est une histoire assez classique. Un héritage familial avec des parents qui écoutaient beaucoup de disques et qui appréciaient nous transmettre l’histoire des groupes : cela nous a clairement sensibilisé à la musique. Sur ce patrimoine, mon frère a été le premier à acheter une guitare et à vouloir reproduire les titres qu’on écoutait en particulier la musique grunge et Nirvana en tête de wagon. J’ai fini par acheter une basse pour l’accompagner.

 

Quelles sont vos inspirations pour vos chansons ? D’où tirez-vous votre univers ?

Le côté musique de film nous a tout de suite plu. Au moment où nous avons acheté nos premiers enregistreurs quatre et huit pistes. Nous trouvions ça vraiment formidable de pouvoir superposer des parties : le côté arrangement a tout de suite était quelque chose d’important pour nous. La musique de film ouvrait de nombreuses possibilités, cela permettait de jouer les artisans et pouvoir trouver des contrepoints tordus sur les chansons : c’est quelque chose que l’on a toujours eu dans le sang et qui se retrouve dans notre musique.

 

D’où vous est venu cette dualité Narrow Terence/Narco Terror (projet lancé à deux avec ton frère) ?

Avec Narrow Terence, nous avons très vite joué avec d’autres musiciens, nombreux à passer dans le groupe au fil du temps. Cela nous a conduit sur des musiques assez douces, aux sonorités acoustiques, notamment sur le premier disque. Lors d’un concert que nous devions donner sous le groupe Narrow Terence, les autres musiciens ne pouvaient pas être là, nous avons décidé quand même de jouer à deux. En faisant une prestation schizophrénique qui alternait chansons très douces et plus violentes, nous nous sommes rendus compte ce soir là, ce qui marchait le mieux c’était de jouer fort. Ça a constitué l’identité de Narco Terror comme projet plus sauvage, facette qui fait parti de notre passé, et finalement de notre histoire.

 

Comment se passe la relation fraternelle ?

La dualité artistique évolue c’est sûr, nous avons parfois chacun envie d’explorer d’autres aspects, d’autres styles. Il s’agit de bien en discuter et de trouver des compromis. Dernièrement, nous sommes vraiment beaucoup plus sur la même vision avec les autres musiciens du groupe. Cela fait d’ailleurs 2/3 ans que nous sommes arrivés à un vrai ton de groupe, à une entente artistique. Cela assouplit la dualité fraternelle initiale et c’est ce qui se passe clairement sur le dernier album « Rumble-O-Rama » pour lequel nous sommes arrivés à trouver un son collectif.

 

Pouvez-vous nous parler de votre album « Rumble-O-Rama » qui sortira le 3 février 2017 sous le label Sounds Like Yeah ?

Le disque précédent avait été enregistré en live en acoustique dans une chapelle en 24h, ces conditions nous ont permis de nous rendre compte que l’on appréciait le fait de jouer et d’enregistrer vite : nous avons donc souhaité les reproduire dans une formule plus électrique. De cette idée-là, nous sommes partis enregistrer avec le batteur Alexandre Viudes en trio pendant 10 jours durant lesquels on a construit et placé les bases rock, électriques et mordantes de l’album. Après réflexion, en sortant du studio, nous nous sommes dit que l’on préférait toujours de mettre des couleurs et des nuances cinématographiques. C’est pour cela que nous avons réfléchi aux arrangements de cuivres et de cordes. Il y a donc eu un enregistrement à deux vitesses avec un truc très jeté dans un premier temps, et quelque chose de plus réfléchi dans un second temps. Cela a créé ce disque qui est à l’image de ce que nous avons toujours voulu faire, un disque à mi-chemin entre un corps grunge rock un peu sale et des arrangements qui font évoluer les morceaux.

 

Avez-vous d’autres projets que la musique ?

C’est dans le cœur du groupe de vouloir proposer des projets plus visuels avec notre musique. Nous allons bientôt enregistrer des musiques pour une pièce de théâtre avec probablement des représentations où nous serons sur scène avec les comédiens.

 

A quand une tournée dans le Sud-Est de la France ?

Il y aura une tournée dans le Sud-Est c’est sûr, mais elle se fera plus sur la longueur, le temps que tout se construise.

 

Un dernier mot pour la fin ?

J’espère que l’année 2017 sera riche en concerts, nous on est au taquet.

 

Julien Hattiger

 

Le 16/03/17 au Théâtre le Chêne Noir – Avignon (84).

www.facebook.com/narrowterencegroup

Crédit photo : Olivier Boulet & RCA Factory

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