[dropcap]A[/dropcap] l’époque des stars éphémères, Muse séduit, s’impose et perdure. La formation britannique surprend, étonne et se réinvente à chaque nouvel opus. De nouvelles influences, de nouvelles sonorités, une nouvelle mise en scène, rien n’est trop beau pour le groupe. Seize ans après la sortie de leur tout premier EP, le groupe s’offre le luxe de célébrer l’arrivée de l’été au Stade de France !
Muse, le commencement
L’incroyable aventure de ce trio britannique commence très tôt. Matthew Bellamy (chant, guitare, piano), Christopher Wolstenholme (basse, chant, chœurs) et Dominic Howard (batterie, percussions) se rencontrent dans les années 1990 au collège. Alors âgés de seulement treize, quatorze ans, ils créent Gothic Plague. Le groupe d’adolescents se cherche et c’est à plusieurs reprises qu’il change de nom (Carnage Mayhem, Fixed Penalty, Rocket Baby Dolls, Young Blood) pour enfin choisir Muse. Pour eux ce nom est facile à mémoriser, court mais surtout puissant.
« Tous les albums et chansons que nous avons faits représentent des souvenirs marquants. Avec chaque album, des choses différentes sont arrivées et leur écoute nous y fait penser». Christopher Wolstenholme
L’incroyable ascension
Le groupe est propulsé sur le devant de la scène par Dennis Smith (propriétaire de la maison de disques Sawmills), qui leur permet de sortir deux EPs en 1997 et 1998. Grâce à cette rencontre, les trois musiciens sortent leur premier album « Showbiz » en 1999 qui leur donne l’opportunité d’assurer la première partie des Red Hot Chili Peppers aux États-Unis devant plus de vingt mille spectateurs. Maintenant fort de sa crédibilité, Muse écrit son deuxième album, « Origin of Symmetry » avec des sonorités plus électroniques. En 2003, dans un contexte de guerre en Irak, Muse sort son troisième album, le plus sombre jusqu’à présent, « Absolution ». L’album vendu à deux millions et demi d’exemplaires vaut au groupe un large succès et une notoriété mondiale, la machine n’est pas prête de s’arrêter ! Après presque trois ans d’absence, Muse revient en force avec « Black Holes and Revelations ». Porté par le single « Starlight », c’est un véritable succès, il se vend à près de trois millions d’exemplaires en six mois et demi. « The Resistance », cinquième album du groupe, compte des influences classiques et a été le plus ambitieux à composer, un orchestre a même été nécessaire pour certains morceaux. Il en ressort des musiques presque symphoniques ! Plus de trois ans après « The Resistance », « The 2nd Law » sort enfin. Le groupe le propose à l’écoute en streaming, et c’est une réussite ! Dès la première semaine il se classe numéro 1 des ventes dans une douzaine de pays et atteint la plus haute position des ventes mondiales d’albums au bout d’une dizaine de jours. C’est une première dans la carrière du groupe.
« Nous avons des influences du passé, mais nous essayons de les concilier à des idées futuristes et nouvelles, une sorte de virtualité qui sera plus forte que le temps et la mort». Matthew Bellamy
L’esprit Muse
Le groupe marque par son authenticité et sa générosité. Les modes n’ont jamais influencé le groupe, il a su construire au fil des années, sa propre identité. Même si aucun album ne se ressemble vraiment, on retrouve dans chacun d’entre eux, ce fil conducteur qui anime les fans, la passion de la musique et la recherche permanente de renouveau. Ils tentent, à chaque nouvel opus, de repousser encore plus loin leurs limites en exploitant au maximum leur imagination.
Un groupe (a)live
Leur première tournée « Showbiz Tour » marque véritablement les esprits. Cette année là, ils partent à la conquête du public européen en participant aux plus grands festivals du continent. Dans leur lancée, ils donnent même des concerts au Japon et en Australie, faisant ainsi de plus en plus d’adeptes. C’est pendant la tournée « HAARP Tour » que Muse confirme son statut de groupe live grâce à plusieurs récompenses telles que le Q Award du meilleur concert du monde en 2012 (Best live act). La tournée dure près de deux ans et comptabilise deux cents concerts partout dans le monde. Dans la foulée, le DVD « HAARP » sort en 2008, accompagné d’un CD live. La tournée « The Resistance Tour » permet à Muse de se retrouver en première partie de U2. En 14 mois, le groupe a rassemblé plus de 1,5 million de spectateurs à travers 26 pays et remplit de nombreux stades dont deux Stade de France les 11 et 12 juin 2010. Vivant toutes ses prestations, le groupe déteste jouer en playback (et nous aussi !). C’est pourquoi les trois amis se sont amusés à échanger leur rôles, c’est ainsi qu’on a pu voir Matthew Bellamy à la batterie, Dominic Howard à la basse et au chant et Christopher Wolstenholme à la guitare et synthétiseur.
Le succès
Muse fait l’unanimité, il est devenu aujourd’hui une référence ! Leur incroyable succès ne peut que s’expliquer par leur talent et leur originalité. À ce jour, Muse a vendu plus de 15 millions d’albums à travers le monde. La presse a attribué au groupe plusieurs titres comme, troisième meilleur groupe des années 2000, meilleurs concert, meilleurs événements et a même nommé Matthew Bellamy meilleur guitariste des années 2000. Leurs musiques transpirent l’émotion et c’est pour cela que plusieurs de leurs morceaux jouent un rôle important dans le 7ème art. Des compositions du groupe ont aussi été choisies pour plusieurs spots publicitaires pour des parfums Christian Dior et Guerlain. En 2012, Londres accueillant les Jeux Olympiques d’été a invité Muse à composer l’hymne officiel de l’événement, la chanson « Survival ».
Muse et ses fans
Proche de ses fans, le groupe organise régulièrement depuis plusieurs années des jeux et concours afin de faire leur promotion et faire bénéficier leurs fans de récompenses (places de concert, rencontre avec le groupe, interviews, cadeaux etc.). Une chasse au trésor, un puzzle sur le site Facebook, un concours pour trouver le nom de la nouvelle application iPhone Muse App, le groupe trouve toujours de quoi régaler ses fans. Le public du groupe à même était récompensé par les NME avec un award pour la meilleure communauté de fan. En février 2010, la maison de disques Warner annonce que la musique des artistes sous leur label ne sera plus diffusée gratuitement sur les sites de streaming tels que Deezer ou Spotify. Suite à cela, le bassiste Christopher Wolstenholme s’est exprimé pour s’opposer catégoriquement à cette décision en déclarant : « C’est comme enlever votre chanson des ondes radiophoniques, n’est-ce pas ? […] En tant que membre de groupe, on souhaite avant tout que les fans puissent écouter notre musique. Qu’importe la source par laquelle ils la récupèrent. »
L’avenir leur appartient
On ne sait plus vraiment quoi souhaiter aux trois musiciens, à part peut être de réaliser leur rêve : être le premier groupe à donner un concert dans l’espace. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ou très peu, pour ceux qui adorent ou les plus septiques d’entre vous, un concert vous fera découvrir leur univers et leur esprit live et vous fera surement chavirer.
Lisa Ghini
Le 26/06 au Stade Charles Ehrmann – Nice (06)
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