#NVmagZoom
C’est une grande artiste mondialement connue qui revient sur le devant de la scène, avec son nouvel album “Ultimate collection” et une grande tournée. Elle charme son public depuis plus de 15 ans avec sa voix de velours et ses chansons d’amour, sur fond de pop-rock, de jazz et de blues. Nous avons rencontré Katie Melua et avons discuté de son nouvel opus et des valeurs qui lui sont chères.
Tu as commencé en 2003 alors que tu étais âgée à peine de 19 ans, tu as aujourd’hui plus de 15 ans de carrière derrière toi. Comment perçois-tu ton évolution de carrière ? Où en es-tu aujourd’hui ?
C’est toujours très difficile d’avoir un regard objectif sur sa carrière. J’ai été inondé d’amour par le public et j’en suis devenue addicte. Puis, quand d’autres albums ont un peu moins plu, j’ai été sensible aux critiques émises. A un moment donné, je me suis dit qu’il fallait que je stoppe car cette hyper sensibilité ne m’emmènerait à rien. Aujourd’hui, je me contente d’apprécier les choses, à savoir comment les fans vivent avec ma musique et ce qui me fait avancer, c’est de pouvoir leur apporter un petit grain de bonheur.
“Ultimate Collection” est un album souvenir, une compilation de 30 chansons piochées dans tes albums précédents. Est-ce qu’il signe la fin ou le début d’une histoire ?
C’est un peu les deux (rires). J’imaginais que cette collection soit une façon de pouvoir présenter aux personnes qui ne me connaissent pas, le travail que je peux faire et à la fois, leur faire découvrir un florilège de mes meilleures chansons. Également, je voulais marquer une sorte de pause et regarder derrière moi. C’est à la fois une ouverture sur le futur et une contemplation du passé.
Comment as-tu choisi ces 30 titres ?
J’ai visité une école située en Angleterre, avec des enfants géorgiens pour qui la chorale a une grande importance. J’ai été très touchée par le fait qu’ils choisissent certaines de mes chansons. Quand je les ai vus, je me suis dit que c’était l’occasion de faire un best of. L’idée était de prendre ces chansons choisies par les enfants qui, très fièrement, reprenaient mon répertoire. A côté de ça, j’ai ajouté les titres les plus populaires.
Tu as également choisi de mettre 3 titres inédits “Bridge over Troubles Water”, “Diamonds are forever” et “Fields of gold”…
Je pense que ces trois chansons font parties des plus belles chansons qui ont été écrites en Angleterre. Quand on emprunte le morceau d’un autre artiste, on l’interprète à un tel point qu’elle en devient notre univers. Deux de ces trois chansons m’ont vraiment marqué. Il y a “Bridge over troubled water” qui a été enregistré avec une chorale et un orchestre géorgien. L’autre chanson c’est “Diamond are forever”, à laquelle j’ai décidé de prendre une approche complètement différente de l’original qui est très orchestré. Alors que là, il s’agit simplement d’une guitare acoustique et de ma voix.
Tu as enregistré “Bridge over troubled water” en Géorgie, ton pays d’origine. Pourquoi ce choix ? C’est un retour aux sources ?
Le vrai retour aux sources c’était quand j’avais enregistré mon album “In winter”. Depuis, j’avais envie de retravailler avec des locaux. A l’époque, il y avait trop de différences entre le monde en Angleterre, au niveau créativité et la situation en Géorgie. Mais ce pays est en train de se transformer complètement. Maintenant, le peuple géorgien a envie de trouver un idéal créatif et ils veulent le clamer haut et fort. Je trouve que c’est le bon moment pour essayer de refléter cette énergie et rendre justice à ce que les géorgiens sont en train de développer.
Tu étais l’ambassadrice de l’association “Save The Children”, tu as participé au concert de bienfaisance Band Aid 2.0, tu as chanté des chansons engagées comme “Spiders web” qui parle de guerre et de racisme… Pourquoi te sens-tu si concernée par le sort du monde ?
En listant toutes les associations caritatives pour lesquelles j’ai travaillé, ou tous les concerts pour lesquels j’ai pris part, on pourrait croire que je suis très engagée. En réalité, il y a toujours une tradition des artistes d’être en phase avec leur temps et d’être les porte-voix de la société, comme Bob Dylan ou Bob Marley. Je ne me considère pas comme une artiste engagée dans le sens où je n’ai pas envie de faire de la politique. Si j’ai envie de m’y intéresser, j’irai à la source qui est le peuple plutôt que de me mettre en tête le rôle d’une ambassadrice qui devrait aller dire les choses ou mener des combats. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est d’être un reflet de la société.
Quels sont les nouveaux projets sur lesquelles tu travailles actuellement ?
En ce moment, je suis en phase d’écriture pour le prochain album. J’espère pouvoir avoir une liste de chanson complète en fin d’année et aller en studio en début d’année prochaine. Avant tout, je suis portée sur la tournée qui va commencer en novembre. Je suis si heureuse de pouvoir retourner sur scène et de partager ces chansons avec le public.
Océane Da Silva
Le 06/11/18 au Silo – Marseille (13).
www.katiemelua.com
Extrait : “J’imaginais que cette collection soit une façon de (…) leur faire découvrir un florilège de mes meilleures chansons. Également, je voulais marquer une sorte de pause et regarder derrière moi. C’est à la fois une ouverture sur le futur et une contemplation du passé.”