Czesare est une auteure-compositrice et interprète de 24 ans seulement. Originaire de Provence, elle a récemment participé aux sélections régionales des Inouïs du Printemps de Bourges. Avant cela, elle a eu l’honneur d’assurer certaines premières parties de -M-. Avec sa pop alternative, la jeune artiste se fraye petit à petit un chemin dans la paysage musical français. Rencontre.
Czesare, c’est ton vrai prénom ou ton nom de scène ?
C’est mon nom de scène, je m’appelle Emma Cesari dans le civil. Ce n’est pas très loin, mais je ne souhaitais pas reprendre mon nom exact afin de me dissocier, notamment si jamais je disais des choses que je n’assume pas en tant qu’Emma.
Il y a un Z dans ton vrai nom ?
Non, c’est volontaire. Et le “e” à la fin pour que ce ne soit pas forcément genré. J’aime bien l’idée que ce ne soit pas que masculin.
Peux-tu nous parler de ton parcours artistique ?
J’ai commencé l’école de musique en cours de guitare, puis en guitare de jazz au conservatoire, car mon papa est batteur jazz. J’ai baigné dedans depuis que je suis née. Puis, j’ai découvert ma voix avec ma sœur qui chantait beaucoup. Elle me demandait toujours de chanter des petites tierces avec elle. Ensuite, j’ai vraiment commencé à chanter quand j’ai eu mon premier groupe au lycée. Lorsque j’ai fini mes études, j’ai voulu vraiment me lancer dans mon projet personnel en chant/guitare.
D’où es-tu originaire ?
Je viens d’un petit village entre Aix-en-Provence et Marseille, en bas de Sainte-Victoire. Je suis allé au conservatoire d’Aix-en-Provence. Puis, pour mes études, au conservatoire de Chambéry. J’ai eu des horaires aménagés, avec l’université le matin et le conservatoire l’après-midi. Finalement, je suis allée à Paris finir ma licence.
De prochaines sorties prévues ?
Oui! Déjà un EP au printemps prochain, puis ensuite l’album.
Pour écrire tes chansons, tes mélodies, as-tu des inspirations culturelles ou autres ?
Oui, j’écoute de la musique du matin au soir. Ensuite, ma vie est également une source d’inspiration. J’aime aussi beaucoup aller voir des expositions et lire des livres. Tout cela m’inspire pour mes chansons.
T’écoute quoi comme musique ?
C’est très varié. Ça peut aller du jazz à la chanson française ou du funk à l’électro.
En ce moment, tu écoutes quoi par exemple ?
Je marche par phases. En ce moment, j’écoute en boucle “Amir” l’album de Tamino. Sinon j’écoute aussi très souvent Matthieu Chedid et beaucoup de chansons françaises comme Pomme, Flavien Berger ou encore November Ultra.
Tu peux me parler de la chanson qui parle de ta grand-mère “Marguerite”?
Et bien, déjà, le prénom de ma grand-mère, c’est mon deuxième prénom. Elle était très importante pour moi et elle occupait une grande place au sein de la famille. Elle était travailleuse et respectable, elle ne s’est jamais plaint et elle avait toujours le sourire. C’était une femme bienveillante et remplie d’amour, elle était toujours là pour tout le monde. Quand elle est partie, elle a créé un énorme vide. Ma chanson, c’est un petit hommage pour elle.
Ta guitare, c’est ta meilleure amie ?
C’est mon amoureuse même !
Elle est belle, pure et lumineuse, elle est à ton image. Vous ne faites qu’une personne non ?
Je suis une passionnée de guitare, le reste est venu après. Je me suis mise au chant, car je voulais dire ce que la guitare ne pouvait pas. L’expression musicale passe aussi par les mots, mais il est vrai que mes émotions premières passent par elle d’abord quand je commence à composer. Je me sens plus guitariste que chanteuse.
Pour l’instant, tu te produis seule, penses tu avoir des compagnons un jour avec toi ?
Oui, ils ou elles seront les bienvenus . J’essaie de penser aux arrangements possibles quand je compose.
J’aime beaucoup jouer avec d’autres personnes, c’est une autre harmonie avec des énergies différentes. Pour l’instant, ça me fait du bien de faire mes armes seule. On va déjà voir comment ma p’tite guitare et moi, on s’en sort.
Si tu devais faire un duo ça serait avec qui ?
Wouah, avec beaucoup de personnes. Dans mes rêves les plus fous, Tamino justement. Et beaucoup d’artistes de la scène française aussi, ils sont trop.
En tant que femme artiste, il y a une ou des causes que tu voudrais défendre ?
Je me sens féministe dans l’âme. Je l’ai ressenti dès ma plus jeune enfance. J’étais comme on dit dans le jargon un “garçon manqué”. Je n’aime pas trop cette expression. On m’a dit que ce n’était pas normal de jouer au foot, de ne pas aimer le rose, alors que tout est normal. Oui, je souhaite une égalité entre les genres, les femmes et les hommes. Je suis et soutiens le mouvement LGBT.
Pour terminer, c’est quoi ta salade préférée Czesare ?
J’aurais justement tendance à dire la salade césar. Après mes origines italiennes me rattrapent et une petite tomate/mozza/huile d’olive/basilic c’est bien aussi.
Valérie Loy
Le 25/03/2023 au 6Mic – Aix-en-Provence (13), le 06/04/2023 au Petit Jardin Sonore – Vitrolles (13), le 11/05/2023 au Théâtre du Rocher – La Garde (83) et le 26/05/2023 à La Rotonde – Châteaurenard (13).