CLAUDE

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Claude à seulement 26 ans, Claude se distingue sur la scène pop française avec la sortie de son premier album, « In Extremis ». Après avoir assuré les premières parties d’Eddy de Pretto et collaboré avec l’arrangeur de Zaho de Sagazan, il propose treize morceaux pop aux accents électro. Rencontre.

Nos lecteurs vont te découvrir, que peux-tu leur dire pour te présenter ? Qui est Claude ?

Alors Claude c’est moi et moi c’est un artiste de 26 ans qui fait ce qu’on pourrait appeler de la chanson électronique. J’ai sorti mon premier album « In Extremis » il y a deux, trois mois. Je suis actuellement en tournée, je fais de la musique et je suis très content. Voilà !

« In Extremis », sorti en octobre dernier est ton premier opus, peux-tu nous raconter comment s’est réalisé le choix du titre ?

En fait, j’avais déjà plus ou moins une idée claire en tête de ce que devait être l’album, sur le fil rouge, sur l’idée de tension, d’ appréhension, de crainte etc …  En revanche, j’avais pas de titre et je ne voulais pas que le titre à la base soit un titre qui soit dans l’album. Je voulais trouver une formulation, un mot, une phrase qui résume l’album sans avoir à piocher dans les titres. Mais une fois que j’avais terminé plus ou moins l’album j’avais pas mal d’idées mais rien qui me paraissant convaincant. Et quand je suis revenue à la tracklist, je suis tombé sur le titre « In Extremis », qui est un des morceaux de l’album. J’ai trouvé qu’il résumait extrêmement bien cette sensation de vertige. Et assez naturellement je me suis dit que c’était ça.    

Quelles sont les inspirations musicales et artistiques qui ont accompagné ce projet?

Sur les musiques nous avons fait attention, à ne pas trop écouter de musique pendant que nous faisions l’album. Cela permet d’éviter, si nous aimons vraiment beaucoup un artiste, d’être influencé inconsciemment. Après si nous revenons sur plusieurs années d’écoute, nous pouvons retrouver des personnes que j’écoutais il y a deux, trois ans. Il peut y avoir du MGMT, du John Maus, du Ariel Pink, ou encore du Caroline Polachek. Je n’ai pas lu beaucoup de livres pendant cette période mais j’en ai quelques-uns qui m’ont pas mal marqués. J’ai lu pas mal de Virginie Despentes, de Fernando Pessoa ainsi que le livre d’Édouard Levé « Autoportrait » qui m’a beaucoup influencé pour l’album. C’est juste quelqu’un qui se décrit pendant 400 pages avec que des phrases extrêmement simples du style « J’aime le dimanche » et « Je n’aime pas le samedi ». Et j’ai trouvé ça absolument fantastique.

Peux-tu nous partager une anecdote sur le processus de création ?

Le processus de création peut varier d‘un morceau à l’autre. Après de manière générale, j’écris à peu près tout le temps, ne serait-ce que tous les jours sur mon téléphone donc j’ai déjà de la matière en termes de texte. Ce ne sont pas forcément des chansons, juste des phrases et des mots. Ensuite, je vais faire de la composition donc trouver quelques accords, quelques mélodies de voix sur ces accords. Puis, je vais fouiller dans mon téléphone, trouver un sujet qui me parle sur cette mélodie, ainsi que toutes les phrases reliées à ce sujet là. Je mets tout ça de côté sur un document et là je pars en studio avec un garçon qui s’appelle Alexis Delon avec qui on a fait l’album. Ensemble, nous allons essayer de prendre ce que j’ai fait et de l’emmener à l’étape finale. Cela veut dire, trouver une instrumentale qui soit pertinente. Une fois que nous avons ça, moi je vais revenir sur les textes et peaufiner, améliorer, corriger ce qui me plait. 

Peux-tu nous décrire la composition de la photographie de la pochette de l’album ?

La pochette de l’album, c’est moi assis sur la chaise la plus à droite, du point de vue du spectateur, dans une salle d’attente. Cette image là représente littéralement une salle d’attente, c’est-à-dire que je suis sur le dernier siège avant de passer au rendez-vous. La salle d’attente est un lieu qui me parlait beaucoup.

Est ce que c’est la représentation de l’attente que t’as eu avant la sortie de ce premier album ?

En réalité, chacun peut le lire comme il le veut. Pour moi dans « In Extremis », il y a cette notion de « juste à temps ». Dans la définition initiale c’est un peu le moment juste avant la mort donc tu peux l’interpréter comme le moment avant le grand saut, ou l’étape d’après. Cette salle d’attente représente cette appréhension de l’étape suivante. Cela peut effectivement être l’appréhension avant la sortie d’un premier album.

Si tu devais choisir un seul titre dans l’album ça serait lequel et pourquoi ?  

Je vais te dire « Signes vitaux », parce que c’est le dernier morceau que j’ai écrit pour l’album. Il parle du fait d’être hypocondriaque. C’est un morceau que j’aime beaucoup pour l’écriture, la composition, pour la mélodie qui a été très simple à faire et pourtant ce n’est pas forcément le sujet le plus évident de l’album.

Tu es sur les routes depuis l’automne dernier , peux tu nous en dire un peu plus sur la setlist et la scénographie, comment se passe « In Extremis » sur scène ?

Sur scène nous sommes trois, deux musiciens et moi. Je suis trop content de ce que nous avons fait, c’est un spectacle de musique électronique ou en fait la place elle est vraiment laissée à la musique et à la composition de l’album. Les morceaux sont amplifiés, rallongés jusqu’au bout. Un morceau de 3 minutes peut en faire 9 en live. J’ai la chance absolue de travailler avec des gens très talentueux que ce soit en lumière etc. C’est vraiment une expérience de dingue et un bonheur absolu de voir le public chanter les titres à chaque fois en concert. C’est vraiment une superbe surprise. 

Quelles sont tes envies pour tes futurs projets ? Des duos, des collaborations envisagées ?

Il y en a toujours bien sûr. J’aimerai bien travailler avec les artistes que je kiffe. Qui sont Zaho de Sagazan, Yoa, Iliona, Eddy de Pretto… Il y a plein d’artistes que j’aime trop et que j’ai la chance de côtoyer. Peut être qu’un jour d’une manière ou d’une autre nous travaillerons ensemble mais pour l’instant c’est pas quelque chose sur laquelle je mise. Par la suite, pourquoi pas, ça serait cool !

Clara De Smet

instagram.com/claudecestclaude

Photo : Geray Mina.

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