CAMILLE FEIST

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Artiste fragile, pleine de douceur, Camille Feist vient de sortir ‘‘Chansons à t’aime’’. L’univers de la troublante Camille se pare de couleurs mélancoliques, mais aussi de joie, de sourires et de larmes, à l’image de la vie, dont elle puise son inspiration entre souffrance et nostalgie du passé. “Somnambule”, premier extrait de ces ‘‘Chansons à t’aime’’, joue sur les maux de Camille. Une artiste sensible et pleine de poésie. Échanges avec cette amoureuse de la chanson française.

Peux-tu m’expliquer ta rencontre avec Yann Féry et votre collaboration sur l’EP ? 

J’ai rencontré Yann Féry lors d’un concert clandestin dans un parking en plein confinement. C’était un moment très fort après des mois de privation de scène. Je n’avais rien enregistré depuis 2018 et les chansons à tendances électro et pop, qui étaient visibles et en écoute sur le web, n’étaient plus d’actualité. Nous avons travaillé  4 titres en studio et Yann m’a proposé des arrangements et des instruments qui ont tout de suite fait écho à mes textes. Ce qui n’était destiné qu’à produire une maquette est devenu l’EP, car j’ai eu de magnifiques retours de la part de mes proches. Je voulais qu’il existe physiquement pour marquer un nouveau tournant dans mon parcours musical.

Quels sont tes sources d’inspiration dans l’écriture des textes ?

J’écris souvent lorsqu’un événement ou une situation me hante ou m’envahit. J’ai besoin de trouver des mots pour clarifier mon ressenti, et la forme de la chanson s’impose. C’est un exutoire indispensable à mon équilibre au quotidien tout comme la scène 

Quels sont tes influences musicales ?

Gainsbourg a été une révélation au collège, c’était l’époque des boys band que j’avais en horreur et dont je trouvais l’écriture si pauvre. J’ai eu ma période, rap, puis grunge, puis hippie, en découvrant la musicalité et les thèmes des chansons des 70’s anglo-saxonnes. 

Souchon, Brel, Barbara, Brassens, Anne Sylvestre… Björk, Goldfrapp, Sati

A 20 ans, découverte du label tôt ou tard : les Têtes Raides, Fersen, Delerme, puis Camille,  Pauline Croze, Java, Sanseverino, la Rue Kétanou, Java ou encore Nicolas Jules et David Lafore. J’ai fait beaucoup de festivals et j’aime aussi pouvoir me défouler en dansant et clamant dans la foule. J’écoute peu ce qui sort, je suis très en retard sur l’actualité musicale.

J’aime aujourd’hui écouter les chansons des copains/ copines chanteurs et les voir en concert. Je suis surtout sensible aux personnalités  d’artistes que j’ai découvert à Paris : Mèche, Pauline Paris, Garance, Gervaise, Vanina de Franco, Rathur, Eddy Wonka. Enfin, la programmation du lieu qui a été très important pour moi : le scénobar à Ménilmontant 

Qui a réalisé l’artwork de ‘Chansons à t’aime’ ? Que signifie-t-elle ?

La photo a été réalisée par Cyrille Hardouin, un photographe plein d’inventivité. J’aime particulièrement son travail des « alphatoys » où il met en scène des jouets dans des situations plus ou moins cocasses. Nous voulions traiter du fantasme d’être sur scène et en lumière : ma métamorphose. J’ai été mise en beauté par Armelle Yons, merveilleuse femme maquilleuse entre autres, parmi ses nombreux talents.

Peux-tu nous parler de ton parcours musical ?

J’ai commencé le piano à 5 ans et commencé à composer à 12 ans. J’ai participé à plusieurs scènes ouvertes, avant d’écrire mes premières chansons à 23 ans, à mon arrivée à Paris. Viennent ensuite tes concerts dans les bars, puis un premier spectacle musical, « Foutaises de papillons », qui s’est joué durant 3 ans et qui regroupait mes premières chansons. Ensuite, il y a eu La Manufacture Chanson en 2013, où j’ai appris énormément. Puis la scène, beaucoup de scènes, avec différents musiciens et rencontres au fil du temps. Je joue depuis 2 ans avec Marie la Mesta, à la guitare,  aux percussions et à la voix. Viendra ensuite un trio de filles avec Pauline Paris à la basse. Personnellement, je joue du piano, un peu de guitare et du kazou !

Quel est ton plus beau souvenir de concert ? 

Un de mes plus beaux moments de scène était à mes débuts, mes 2 grands-mères côte à côte, au premier rang très émues et moi portée par leur force.

Céline Dehédin

www.facebook.com/camillefeistcocotteminute

Crédit photo : Thomas Bader

2 Commentaires

  1. Bonjour,
    Merci pour le commentaire !
    Pour la photo, c’est en effet un oubli de notre part, nous mettons toujours le nom du photographe lorsqu’il est indiqué. Nous ne les faisons juste pas apparaître sur les photos elles-mêmes, même pour nos propres photographes. Nous avons corrigé l’oubli et avons mentionné votre nom en tant que crédit photo 😉

  2. C’est un joli article sur Camille.
    Ce n’est pas joli de couper le credit photo de l’image!

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