BETRAYING THE MARTYRS

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Fondé en 2008, le sextet plane au-dessus de la scène métal française depuis son premier album « Breathe In Life ». Un succès instantané, qui a vite franchi les frontières hexagonales pour aller séduire le public anglo-saxon. Derrière une musique metalcore qui concilie efficacement brutalité, puissance et harmonie, le groupe tente de délivrer un message de paix et d’optimisme. Ils reviennent à Cannes en 2018 et enregistreront un titre de leur prochain album au studio d’enregistrement Picaud de Ranguin pour inaugurer sa réouverture.

Vous êtes assez nombreux dans le groupe, comment procédez-vous à l’élaboration des chansons ?

Par exemple pour notre dernier album « The Resilient », nous avons décidé tous ensemble de la direction dans laquelle nous souhaitions aller musicalement. En l’occurrence, nous ne voulions pas commettre les mêmes erreurs que sur « Phantom », notre précédent opus. Notre choix a donc été de créer des chansons avec une structure forte, en simplifiant notre style. En ce qui concerne l’élaboration, nous composons des riffs chez nous, puis on se les envoie, on y réfléchit, et ensuite on brode autour. Chaque membre est vraiment impliqué à 100% dans le processus créatif, c’est un vrai effort collectif.

Vous véhiculez un message positif sur la vie, malgré un style de musique très agressif.

En effet, c’est le thème principal autour duquel le groupe tourne. Nous sommes un groupe positif, à l’inverse de beaucoup de groupes metal où il faut qu’il y ait du sang et de la violence ! La musique reste agressive, mais nous venons porter un message d’espoir, qui souhaite rassembler les gens. L’idée véhiculée c’est que l’on est plus fort ensemble, qu’il faut s’entraider et tous aller dans la même direction.

La France médiatise-t-elle assez la musique métal selon vous ?

Non ! Il y a une grosse différence entre la France et un pays comme le Royaume-Unis par exemple. On s’aperçoit vite que chez eux, le rock est vraiment inscrit dans les gênes. Du coup, si un groupe veut réussir à l’international et vivre de sa musique, il fera mieux de quitter le pays et de partir là où les mentalités sont moins fermées. La France a une fâcheuse tendance à vouloir rester dans les carcans…

Du coup, est-ce que vous êtes surpris d’avoir eu une ascension aussi fulgurante sur la scène internationale ? Comment l’expliquez-vous ?

On se dit que c’est un truc de fou ! Tu ne trouveras pas beaucoup de groupes français qui ont sorti leur premier album et qui ont tout de suite explosé à l’international. Nous avons eu beaucoup de chance, mais à part ça, c’est surement nos influences américaines qui nous ont permis de nous démarquer des autres groupes français. Ensuite, notre signature chez le label américain « Sumerian Records » nous a ouvert beaucoup de portes à l’international, en nous permettant de jouer sur des scènes aux quatre coins du globe.

Pourquoi appeler votre nouvel album « The Resilient » ?

Le choix du nom s’est fait par rapport à l’histoire du groupe. Malgré le gros succès de notre premier album, nous avons connu par la suite des passages plus compliqués. Notamment sur « Phantom », où nous avons dû faire pleins de sacrifices personnels. Et justement, « The Resilient » c’est une personne qui prend des coups, qui tombe, mais qui finit par se relever pour aller de l’avant. C’est un message d’optimisme, au niveau du groupe, cela voulait dire que nous allions rester soudé et faire preuve de persévérance, pour revenir plus fort et plus grand encore.

Vous dites que c’est jusqu’ici votre album le plus abouti, vous avez travaillé dessus pendant plus d’un an et demi. Quelles sont les plus grandes différences avec vos anciens albums ? Quelles erreurs aviez-vous commises ?

Lorsque nous avons composé « Phantom », nous faisions 250 dates par an et tout ça sans repos ! Une bonne partie de l’album a donc été créé sur les routes, les conditions n’étaient donc pas idéales… C’est pour cela que sur « The Resilient », nous avons décidé de changer d’approche. Nous avons fait une pause de presque un an pour nous concentrer uniquement sur la création. Le fait d’avoir pris notre temps nous a permis d’aboutir sur un projet vraiment plus mature et cohérent que les albums précédents.

Vous partez sur une grosse tournée, d’ailleurs vos lives dégagent une énorme énergie. Est-ce que vous pensez à la scène lorsque vous composez ?

Nous sommes un groupe live, nous avons toujours ça en tête. Quand nous jouons c’est pour partager notre énergie avec le public, c’est assez intense. Du coup, en nous aidant de l’expérience engrangée sur tournées, nous essayons de composer des titres qui permettront à tout le monde de prendre du plaisir, aussi bien nous que le public.

Lucas Leray

Le 25/03/18 à la MJC Picaud – Cannes (06).

www.betrayingthemartyrs.com

Crédit photo : Anthony Dubois

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