Barange, alias Victor Barange, est un auteur-compositeur-interprète français, de rap et hip-hop urbain, originaire de Montpellier. Artiste éclectique, et touche à tout, il a commencé la musique par l’apprentissage du piano et de la guitare. Après de nombreuses collaborations, avec Boris Jardel, ou même Jeff Panacloc, Barange se concentre en priorité sur sa carrière. Rencontre avec un des rappeurs les plus poétique.
Tes textes me font penser à ceux de Mc Solaar, poétique et mélancolique, fait-il partie de tes influences ?
Oui et ça me fait bien plaisir que tu dises cela, parce que c’est un artiste que j’apprécie, qui écrit très bien et qui a une super plume, et je suis très flattée de la comparaison. J’ai pas mal d’autres influences, j’écoute beaucoup de musique et j’essaye de retranscrire cela dans ce que je fais, de m’inspirer de plein de choses. Le titre « Montpellier », c’est un piano/voix. Certains de mes morceaux sont plus urbains, je peux écouter aussi bien Ed Sheeran, que des rappeurs du 93.
Tes mélodies sont très travaillées, est-ce toi qui joue du clavier ?
Ce n’est pas moi, c’est un producteur avec qui je travaille, qui s’appelle Jo Kaface, et c’est lui qui fait les productions définitives, mais c’est moi, qui réalise les maquettes, à la maison.
Sur scène du coup, on retrouve une partie instrumentale ?
Pas encore, mais elle est prévue. Je commence à étoffer le live, avec deux- trois surprises, j’ai cette envie de faire des petites parties acoustiques en piano, ou juste avec la guitare folk, tu vois. Sur scène, tu peux te permettre des réarrangements comme ceux-là.
Dans ta carrière, tu as notamment fait de la synchro (habillage sonore) pour des séries, y prends-tu toujours du plaisir ?
Ça appartient au passé pour moi, au même titre que composer et écrire pour d’autres artistes. Je ne le fais plus aujourd’hui, pour pleinement me consacrer à ma carrière.
Quels souvenirs gardes-tu de ta collaboration avec Boris Jardel (Indochine, Supervision 3…) ?
C’est un mec simple et très rock’n roll ! Nous avons passé plusieurs jours enfermés dans un studio ensemble, nous étions également avec Matthieu Chedid (M), car Boris et lui sont super potes. C’était une expérience assez magique et totalement inoubliable ! Boris c’est un mec accessible, qui ne te prend jamais de haut, ce qui est rare dans le milieu de la musique !
Tu as eu l’occasion de barouder à travers le monde, quelle culture tu as préféré découvrir ?
La culture des pays Balkans et la Serbie notamment. J’enregistrais avec les « No smoking Orchestra ». Même si j’adore la culture anglaise, quand j’ai découvert les Balkans, ça m’a marqué à vie !
Mais d’où-te vient cette soif de projets et de rencontres ?
J’ai toujours été comme ça. La musique de base, c’est des rencontres et des échanges, la musique rassemble. Le Covid nous a bien mis à mal, mais il y a du renouveau avec cette reprise et l’on sent une ferveur de la part du public.
Pour finir, quel est ton rapport avec ton public ?
Une fois le concert terminé, je suis accessible et je vais à la rencontre des gens ! Parce que la finalité, c’est quand même l’échange physique et les interactions avec eux et boire des coups. En tout cas, pour ma part, le public est de nouveau au rendez-vous !
Céline Dehédin