C’est à 12 ans, par “jalousie” d’un ami guitariste, qu’il découvre la musique. Grâce à TikTok, Aupinard s’épanouit finalement avec la bossa nova, qu’il adopte comme signature sonore. Rencontre toute en sincérité.
Comment as-tu découvert le milieu de la musique ?
Tout a commencé quand j’avais 12 ans, un pote jouait de la guitare en face de moi, j’étais jaloux et je suis tombé dedans comme ça. Depuis, j’ai toujours fait de la musique. Je jouais du piano à 11 ans, je touchais à tout, percussion, djembé… Toutefois, je n’aurai jamais pensé en faire une activité professionnelle. C’est pendant le Covid que cela s’est vraiment déclenché, sans ça je ne sais pas où je serai maintenant.
Et la bossa nova dans tout ça ?
Je me suis beaucoup cherché. Tous mes amis écoutaient des musiques différentes, mais aucune ne me plaisait réellement. Je me suis dis soit je suis bizarre, soit ce n’est pas mon style. J’ai commencé à écouter moi-même des musiques. J’ai creusé longtemps et découvert des sonorités que je n’avais jamais entendues. C’est comme ça que je tombe sur les premiers airs de bossa nova. J’en tombe amoureux, la vitesse et les airs de guitare qui vont avec se confondent parfaitement avec mon style.
Comment vois-tu l’influence de Tik Tok sur ton succès ?
Tik Tok est actuellement la seule plateforme où n’importe qui peut être mis en avant dans le monde entier. Cela permet aux inconnus, de devenir des stars comme certains le sont aujourd’hui grâce à la plateforme. Grâce à elle, je peux prétendre à une carrière artistique, je n’ai aucun problème avec ça. Percer sur Tik tok, c’est quitte ou double, tu peux, ou pas, te créer une communauté, et une réelle identité visuelle grâce à ça. C’est très difficile de percer, et garder sa communauté fidèle sans se perdre soi-même.
Ça ne te fais pas peur ce genre de succès « éphémère » ?
Non au contraire, je pense que si l’artiste a confiance en sa musique, les gens vont le comprendre. Il touchera un public, peu importe la taille. Tout dépend de la manière dont on crée la musique. Si c’est que pour percer, ce n’est pas ce qu’il va se passer. Au contraire, si tu fais de la musique pour toi, en suivant ton instinct, ça peut mieux marcher parce que ta démarche sera sincère.
Faut-il être prêt lorsqu’on perce sur Tik Tok ?
Personne n’est prêt. En tout cas, personnellement, je ne m’attendais pas à ce que ça prenne autant. Cela m’a pris un an pour que je m’y fasse. Pendant cette année, je me suis concentré sur mon art, sur ce que je savais faire de mieux, la musique.
Comment se sortir de ce genre de situation ?
Il y en a qui ne supportent pas la pression. Je sais que dans ma vie, je n’ai pas envie de bosser uniquement dans l’informatique, alors ça me motive encore plus quand j’ai un coup de mou. D’ailleurs ça paye puisque j’ai rempli un Olympia !
Quel son te représente le mieux pour ceux qui ne t’écoutent pas ?
“Parisienne High Level”. Il y a le côté mélodique, avec mes chants, mais aussi des parties où ça accélère avec quelques morceaux de mes couplets. Je trouve aussi que la rythmique est populaire, avec les accords de guitare. C’est un mix de plein d’aspects qui miroitent bien ma musique.
Tu veux délivrer un message quand tu chantes ?
Le message que je veux communiquer est dans mon prochain projet. C’est un album où je délaisse un petit peu la bossa d’ailleurs. Avec ce que j’avais à dire, les rythmiques de la bossa nova n’étaient pas du tout adaptées. Parfois, c’est en te découvrant que tu veux délivrer un message.
Yohan Lopez
