#LiveReport
Le 04/08/2022 au Mas des Escaravatiers – Puget-sur-Argens (83).
Une soirée mémorable. C’est au cœur des vignes, dans un cadre enchanteur et chaleureux, au Mas des Escaravatiers, qu’a eu lieu, le très convoité live de l’un des groupes pionniers du mouvement trip pop britannique, Morcheeba.
Après de nombreuses annulations, dûes à la crise sanitaire, il devenait enfin possible de découvrir, ou revoir, la formation mythique des années 90, sous son line-up d’origine, avec l’ultra charismatique chanteuse des débuts, celle qui donna au groupe cette signature vocale si caractéristique, Skye Edwards. Et les faits sont là, plus que jamais, l’élégance de sa prestation tient du stellaire ; gestualité délicate et lancinante, prestance aérienne, la voix cristalline et si singulière de Skye, ravit plus qu’amplement un public venu très nombreux pour ce concert. En effet, de mémoire, rarement le Mas aura connu telle affluence, foulant ses terres en rangs serrés.
Rapidement, dès l’ouverture, les premières notes de la chanson “The Sea”, lancées par Ross Godfrey, guitariste et membre fondateur du groupe, transportent l’audience au cœur même d’une rassurante nostalgie. Morcheeba n’a pas pris une ride, tout est là, intact. Renaissance à l’identique d’un projet qui, déjà à l’époque, avait eu l’effet d’une véritable bombe de créativité musicale. La perfection du show, la minutie et la précision dans l’interprétation des morceaux par des musiciens plus talentueux les uns que les autres, au sein d’un cadre sublime, rien ne manquait pour rendre la soirée plus parfaite qu’elle ne l’était déjà.
Le public se replonge dans toutes les œuvres phares, extraites des deux albums “ Who Can You Trust” et “Big Calm” avec des titres comme “Friction” ou encore “Let me See”, chanté par le public et orchestré par Skye. Une ambiance familiale, downtempo et apaisante émane du Mas tout au long de la soirée, et ce, malgré une chaleur intense. Le mélange des genres de l’époque nous ramène dans cette légèreté euphorique qui sait si bien, au fur et à mesure des années, élever des ponts intergénérationnels.
En guise de final, Morcheeba nous gratifia de plusieurs reprises, David Bowie, les Rolling Stones, et un formidable medley de Donna Summer sur le titre « I Love to Love You Baby».
Aurélie Kula