JAZZ à JUAN : 15 juillet

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#NvmagLive Report

Le 15/07/23 à la Pinède Gould – Juan-les-Pins (06)

Cette 6e soirée à la pinède de Juan les Pins est celle la plus jazz de toute la programmation, la plus jazz instrumentale, elle réunit le trio de Brad Mehldau et le quartet de Branford Marsalis. Deux des grands noms du jazz américain. Ils sont précédés par le groupe du jeune pianiste belge Martin Salemi   pour sa Jammin Summer session. Il nous propose quelques belles ballades avec son trio mais aussi quelques thèmes plus rythmés où Boris Schmidt se laisse aller à un vigoureux chorus sur sa contrebasse.

Allons vers la grande scène pour le set de Brad Mehldau et son trio (Larry Grenadier – contrebasse et Jeff Ballard – batterie). Beau, intense, il joue ses compositions « Aquaman » ou le magnifique « For David Crosby » dédié au chanteur-guitariste américain récemment disparu, des standards, des reprises « In The still of The night » de Cole Porter ou un hommage au Beach Boys, « God Only Knows » que l’on a du mal à reconnaitre. Ils finissent par une superbe version de « The Nearness of You » qu’il transfigure tout en, respectant la mélodie à la note près me dira un ami pianiste. Fait plutôt rare, il offre au public un long rappel. Certes Brad Mehldau est un artiste qui exclut les photographes, qui octroi ses rares sourires qu’à ses musiciens mais quel artiste tout de même!

22h30, quelques étoiles dans le ciel, Branford Marsalis (l’ainé de la fratrie) et ses musiciens s’installent. Son quartet classique avec Joey Calderazzo au piano, Eric Revis à la contrebasse et Justin Faulkner à la batterie. Le saxophoniste dit quelques mots en français, présente ses compagnons puis embouche son soprano. Il ne parlera guère plus, il est là, ils sont là pour jouer. Et pendant plus d’une heure, ils vont nous régaler du répertoire de leur dernier enregistrement, « The Secret Between the Shadow and the Soul » (Okeh Records). De l’énergie au ténor, de la poésie au soprano ou parfois le contraire. Discret quand il ne joue pas, il va s’assoir derrière le trio et il écoute. Justin Faulkner, malgré son physique de rugbyman, est presque câlin avec ses peaux et cymbales tout au long du set. Vers la fin, il s’enhardi et devient explosif.

Au rappel, Larry Grenadier et Jeff Ballard reviennent sur scène avec Marsalis et Calderazzo pour un petit bœuf de fin de soirée. Magie des festivals!

Jacques Lerognon

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