FFF

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Le 23/10/2024 à La Cigale – Paris (75).

Quatre albums de funk rock, des tournées en France, aux États-Unis, au Japon, au Canada, en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique du sud  et puis…plus rien. On désespérait de réentendre un jour FFF (Fédération Française de Fonck), sorciers du rock 70’s et empereurs du groove qui mis à part quelques excursions furtives disparurent de la circulation en 2001. C’est donc avec un plaisir extrême qu’on apprend leur grand retour. Retour d’autant plus satisfaisant que « I Scream » reprend l’histoire là où on l’avait laissé autrement dit après les fabuleux « FFF » (1996) et « Vierge » (2000). Entre temps les musiciens s’étaient consacrés à différents projets,  Yarol Poupaud, devenu directeur musical de Johnny Hallyday puis guitariste sur la tournée Dutronc & Dutronc avait a sorti deux albums solos tandis que  le chanteur Marco Prince avait commencé une carrière d’acteur au cinéma et à la télévision.  Après 23 ans d’une longue absence discographique inutile de dire que l’émotion des fans était à son comble.  A 20h30 précises, les lumières s’éteignent et le spectacle commence dévoilant un incroyable univers visuel 70’s marqué par trois gigantesques F dont le logo vintage s’inspire de « Soul Train » la célèbre émission américaine de variétés créée par l’animateur Don Cornelius. Un à un, Marco Prince (chant, trombone) Nicolas « Niktus » Baby (basse), Yarol Poupaud (guitare), Krichou Montieux (batterie), Romain Caillard (claviers) entrent sur scène portant des de grosses lunettes lumineuses siglées FFF. Magique dès le premier titre, « All Right » le quintet nous transporte grâce à une incroyable puissance sonore et la présence animale de leur chanteur Marco Prince.  La machine FFF est lancée tel un bolide sur un autoroute 100% funk et rock’n’roll boosté par l’essentiel des titres du dernier album dont ce « Tout ce qu’on FFFait » chauffé à blanc. Dirigé de main de fer par Yarol Poupaud, le gang parisien récolte les faveurs du public sur les titres du dernier album : « Les magazines »  « On devient FFFou »,  « Won’t You ??? », « Je pars «  Death on the DanceFFFloor ».

Puis on remonte dans le temps aux accords de « Silver Groover, « Le Pire et le Meilleur », « Morphée », « AC2N (Acid Rain) », titres d’une autre époque qui réussissent à nous rendre nostalgique. Guitariste aux doigts de fée, Yarol Poupaud exécute des solos toujours aussi époustouflants saute jambe écartées faisant des moulinets à la Pete Townshend. La joie et l’énergie de jouer sont bel et bien là. Trente ans de carrière et cette extraordinaire machine funk rock a encore du jus dans ses batteries. Puis Marco Prince laisse le micro au batteur qui se retrouve sur l’avant-scène. Krichou Montieux rend hommage aux femmes victimes de harcèlement avec un vibrant « Bouya dans les DOM-TOM » Heureux de retrouver le public parisien, Marco Prince vit ses chansons plus intensément que jamais en poussant sa voix sur le fédérateur « Niggalize It”. Derrière ses yeux malicieux et son sourire charmeur, le chanteur est peut-être un peu moins agité sur scène qu’il y a quelques années mais réserve toujours quelques poses et déhanchements qui ont bâti la légende. Pour le rappel, une boule à facettes descend du plafond. Le groupe entonne un « Barbès » sous haute tension électrique suivi de « Keep On », un nouveau titre disco funk taillé pour les dance floor suivi de « Love Train » un titre aussi jouissif qu’interminable qui soulève le public. Après un peu plus de deux heures d’un show sans faute, les fans ressortent de la Cigale émus et conquis.

Jean Christophe MARY

fff-musique.fr

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