STEPHANE BRUNELLO

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#NVmagZoom

Portrait de Stéphane Brunello, auteur-compositeur-interprète niçois. Stéphane B. qui a mis son talent au service des autres : il a notamment écrit des chansons pour Elodie Frégé ou Christophe Maé. Parallèlement, il poursuit sa carrière d’artiste indépendant sur les scènes de la région. Rencontre en toute intimité et discussion autour de « les belles années » avec cet homme discret et talentueux…

 

Raconte-nous la création de cet album intimiste ?

Il s’agit de mon troisième album. Suite à mon deuxième album, j’ai traversé une période compliquée dans ma vie personnelle. Cela a été le déclencheur. Nous avions fait des demandes de subventions, et j’ai obtenu une réponse positive, mais j’avais un an pour faire ce nouvel album. Toutefois, rien n’était encore fait ! Avoir une dead line a été très motivant et je me rends compte que j’avais besoin de ça ! J’avais quand même pas mal d’idée dans la tête.

 

Peut-on parler d’album « Nostalgie » avec le titre « Les regrets du temps qu’il reste » ?

Tout à fait, mais à travers l’artwork de la pochette (ce sont des photos de ma propre famille) et le ton de l’album. Notamment à travers le titre du disque et la chanson qui va avec, qui est un hommage à mes parents et à ma mère ! Elle est décédée, il y a quelques années, suite à une longue maladie. Dans le concept oui, on peut parler d’album « Nostalgie », mais pas forcément dans l’intégralité du disque. Après, je parle très souvent du temps qui passe, et j’ai une vision d’effroi, par rapport à ce thème. La musique est une forme d’exutoire et de thérapie. Je m’adresse également à ma fille à travers le titre « Le train ne s’arrête pas ».

 

Ta famille est-elle ta seule inspiration ?

Beaucoup dirais-je… Ma mère a eu une vie assez difficile mais elle a eu de belles années de vie, voilà l’explication du titre. Ma femme Chérifa est aussi ma muse, et elle m’a inspiré « ma première chanson d’amour » à 50 ans. Il y a donc aussi ma fille, comme je le disais aussi avant.

 

Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de tes racines italiennes ?

Mes parents sont français nés de parents italiens. Je suis vraiment de cette génération d’enfants d’immigrés qui sont totalement français. Moi, je ne me sens pas italien, d’ailleurs je ne le parle quasiment pas… Pour moi l’Italie, c’est mes grands-parents et un peu ma mère. Du coup c’est plus son histoire à elle, que la mienne. Je ne suis pas passéiste. En termes de culture musicale, j’aime beaucoup le chanteur et guitariste Pino Daniele, de jazz, pop, italien.

 

A travers ce disque, tu montres un côté plus « chanson », moins rock, que sur tes précédents albums, pourquoi ce parti pris ?

Mon deuxième album était effectivement très rock, car j’étais parti pour faire plus de scènes. Suite à mon premier album, qui était avant tout un album de studio, j’ai monté mon groupe. Je me suis aperçu que sur scène, un album ne faisait pas un spectacle. J’ai donc écrit des chansons pour le groupe, plus énergique et ça a donné le deuxième album. Les choses ont fait, que j’ai dû arrêter tout ça. Entre temps, j’ai fait beaucoup de collaborations, et pas mal d’années ce sont passées. J’ai notamment écrit un spectacle musical autour de Cyrano de Bergerac. J’y ai composé une vingtaine de morceaux, du coup je me suis remis au piano. Le troisième album fait suite à cette création. J’avais envie de m’ouvrir à autre chose, et c’est un album dans lequel je me livre plus. Actuellement, les endroits dans lesquels je joue, ne me permettent pas non plus, de jouer du rock, mais plus acoustique, plus intimiste. C’est un autre exercice. Je n’ai pas totalement abandonné à travers « politiquement correct » et « chacun chez soi », le côté rock (hommage à David Bowie et « Sufragettes City »). Quand j’étais jeune, j’étais fan de hard rock mais après je me suis ouvert au jazz, à la chanson française etc… j’ai des goûts très larges.

  

Nous venons de sortir d’une crise sanitaire historique, avec un fort impact sur la culture, est-ce qu’en tant qu’artiste, tu as profité de ce temps de confinement pour composer ?

Pour créer, j’ai besoin d’être dans l’action, et paradoxalement, ce confinement a énormément calmé les choses. Je n’avais pas forcément envie de composer spontanément, même si j’ai noté plein d’idées. J’ai plus fait un travail de fond, je me suis remis à la guitare par exemple. Et j’ai écrit une chronique journalière, sur un album quotidien qui avait pu me marquer.

Céline Dehédin

www.facebook.com/stephanebrunellofanpage

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