De toutes les scènes musicales à Marseille c’est sans doute la scène chanson qui est la moins facile à appréhender. Moins organisée ? moins fédérée ? moins radio diffusée ? Moins dansante ? ou tout simplement plus difficile à ranger dans une case, la limite entre chanson française étant parfois ténue avec la pop, le rock, le reggae, le hip hop … Tentative de tour d’horizon des groupes (actifs en ce début d’année 2016) qui n’ont pas la langue (française) dans leur poche.
Quand on pense à la chanson française on pense souvent à la « chanson réaliste », et nous avons à Marseille quelques beaux représentants qui portent les noms de Pense bête, Maison Rouge, Leute ou leur pendant 100 % féminin Les Poulettes. A ces quatre là on peut rajouter Fabien Sacco boosté par sa rencontre avec Yvi Slan, Le Dié et ses Glorious, et ceux qui (entre deux pièces de théâtres) ressurgissent régulièrement comme OSFUB aka On s’fait une bouffe, Alcaz, ou les insubmersibles Drôles de Drames. Constamment sur le fil il y a aussi El Kabaret de l’équipe de Leda Atomica, la bande « à » Nini Dogskin et François Billard ou dans un autre genre le superbe spectacle de Emilie Rambaud sous le nom de La Fille en Équilibre.
Si l’on aime les textes en français on sera sans doute sensible à ceux de Hervé André, peintre, dessinateur et chanteur donc, à ceux de Gildas Etevenard, batteur mais pas que donc, à ceux de Monsieur Vertigo, de Elko ou de Orso Jesenska désormais collègue de label (marseillais – 03h50) de Silvain Vanot. A leur côtés même s’ils ne se croisent pas forcement quelques chansonniers « à l’ancienne » injustement méconnus comme Francis Livon (compagnon de route de Leo Ferré), le très théâtral Jacques Mandréa, le plus réservé mais non moins touchant Philippe Forcioli ou dans un style plus léger/joyeux l’inimitable Jean Jacques Boitard. De joie il en est aussi question avec les increvables Farouch(E) Zoé qu’on écoutera en dansant, les Belladonna 9CH, ou la bigoudène Stella Pire.
Tout comme avec le désormais trio Massy Inc., né sur les cendre de Tante Hortense, nouveau projet « eurodance » de Stéphane Massy à qui l’on doit aussi le seul groupe de chanson synthétique de Marseille : Mr Go et Mr Ma. De son côté M-Jo continue sa route avec le prolixe Flop. Côté voix féminines (je n’en ai cité que 3 jusque là) on citera aussi les troublantes Armelle Ita et Fleur Sana, ainsi que le duo Catherine Vincent ou Miss Paillette, qui comme Fifi Rubato, ou RIT ou les ex marseillais de BaB ont récemment sortie des disques pour enfants. On rappellera au passage qu’Anaïs, même si elle est désormais absente des plateaux télé, continue à enchanter son public partout en France.
Et puis il y a aussi ces auteurs qui ont choisi d’accompagner leurs textes avec des guitares électriques. Les plus visibles étant (Frédéric) Nevche(hirlian) qui en quittant le slam pour le rock a perdu son prénom et la fin de son nom ou les ex Young Michelin de Aline. Moins radiophoniques mais très présents dans les salles marseillaises Hugo 21, Quartier Nord et ses opérettes, les incontournables Djam de blues et Laure Chaminas, ou les ex Phyltre de Septembre.
Au risque de déborder sur les papiers dédiés aux autres scènes on mentionnera juste Goldenberg & Schmuyle du DJ Big Buddha, Tom’s du DJ Dell Amott, le slam de Iraka et ou le rap de Hip Hop Parallèle aka HHP, les rythmes reggae de Super Kemia ou de Misaina. Et si le gros du ragga de Massilia est en occitan, c’est plutôt en français que Moussu T ou Gari Greu chantent en « solo ».
Cette tentative de panorama serait incomplète si j’oubliais de citer les exilés ou marseillais de cœur comme BatPointG, Ottilie [B] ou encore l’inimitable David Lafore. Enfin il y a aussi tous ceux dont on a vu passer le nom des 10aines de fois sans avoir eu l’occasion de les voir : Magali Longchamp et son accordéon, Addie et son piano, Olive et Lou, … on me souffle aussi le nom de Elodie Martelet qui est en train de faire un tabac dans la comédie musicale Résiste.
Bref il y en a de toutes les sortes et pour tous les goûts !
Hello ! merci à Nouvelle Vague de parler des Poulettes ! Yes on résiste ! on est toujours la ! bises à tutti !
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Oui : ‘De toutes les scènes musicales à Marseille c’est sans doute la scène chanson qui est la moins facile à appréhender. Moins organisée ? moins fédérée ? moins radio diffusée ? Moins dansante ? ou tout simplement plus difficile à ranger dans une case, la limite entre chanson française étant parfois ténue avec la pop, le rock, le reggae, etc’
oui tu as raison, sauf que c’est dansant ! Et puis, en plus, chez nous, on te dit que la chanson française c est ringard 🙁 du coup, tous nos subventionneurs pensent ça, alors on ne nous prend pas au sérieux, et on ne nous aide jamais à avancer, on doit se démerder, tout le temps, et d’autant plus quand on est une femme ! Enfin, les auto-productions ne sont pas diffusées sur les radios… Donc, c est la galère ! Mais on y croit toujours ! Pour le bonheur qu on offre aux gens, bonheur qui est le notre aussi 🙂