FRED NEVCHE

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#NVmagZoom #SudEst

Fred Nevché ne cesse de nous surprendre, l’artiste a tracé une route sinueuse et singulière entre rock, slam et electronica. Passionné de la langue française, il surprend son public en 2018 avec un album intitulé « Valdevaqueros » qui contient treize poèmes. A travers ces compositions, Nevché nous invite à voyager, vers l’océan ou l’Andalousie. Toute cette poésie est mêlée à une électronique légère et élégante.

  

Vous avez été professeur de français, mais très vite vous avez fait le choix de vous consacrer à votre carrière de chanteur, pourquoi ce choix ?

Ce n’est pas vraiment un choix, être professeur n’était pas une option pour moi. J’ai toujours voulu être musicien. J’ai passé le concours pour essayer d’avoir du temps de coté de pouvoir faire ce que j’aime : la musique.

 

Vous avez mis votre carrière en pause pendant quelques années, pour quelles raisons ?

J’ai fait cette pause pour pouvoir faire l’album « Valdevaqueros » et pour pouvoir vraiment prendre le temps qu’il faut pour l’écriture. Cela prend du temps, de vivre les choses, de les écrire, de les arranger. J’avais aussi envie de re-questionner mon propos et mon univers musical, et pour cela il faut du temps. Je me suis remis à travailler les synthétiseurs, j’ai appris à m’en servir, je n’en avais jamais fait auparavant. J’ai appris à chanter aussi, parce que avant je déclamais, et chanter était une chose que je n’avais jamais faite. J’ai travaillé ma voix, et tout cela pour l’album « Valdevaqueros ». Ce n’est d’ailleurs pas juste un album, c’est un disque avec treize chansons, treize clips, il y a un poème qui s’appelle « Décibel » qui est aussi un court métrage, l’ensemble fait un peu une sorte de projet global.

 

Après cette pause, vous avez présenté votre quatrième disque « Valdevaqueros », que représente-t-il pour vous ?

C’est le nom d’une plage en Andalousie où j’ai passé des vacances. C’est un lieu un peu exotique un peu lointain, qui fait rêver, qui fait penser à l’été et aux plages. Cet album est très intime, c’est comme si toutes mes étoiles s’étaient alignées pour ce disque. La dimension pop de ma musique est posée, je chante et en même temps je déclame, c’est équilibré. Dans ma musique il y a énormément de luminosité. Cet album est très important pour moi et je suis content de la façon dont il a été reçu et comment nous allons le défendre sur scène. Je n’ai rien laissé de côté pour cet album. Quand il y a l’équilibre entre la voix les paroles et les mélodies, c’est super je suis hyper à l’aise.

 

Nous avons vu, avec notamment le clip « L’océan », que vous avez beaucoup misé sur la réalisation et sur l’image pour chacun de vos clips. Ils racontent tous une histoire particulière ?

C’est une seule et même histoire, celle du disque et celle qui se trouve dans le poème. Tout est relié par les images, mais en même temps il n’y a pas de lien. A la fois tout est lié c’est toujours les mêmes acteurs, protagonistes de ce qui leur arrive. J’ai demandé au réalisateur avec qui j’ai déjà travaillé auparavant, qu’il fasse un film qui n’est pas forcément en lien avec les chansons, qui fonctionne de façon autonome. Cela raconte autre chose que les paroles des chansons, je voulais quelque chose de parallèle pour qu’il y ait de la distance entre les deux, et pour que les gens se posent des questions. Pour moi, faire de la musique, écrire des chansons, faire de la poésie ou de l’art en général, c’est poser des questions. J’aime interroger les gens et faire appel à l’imagination du public. C’est le but de l’art, nous renvoyons les personnes à leurs choix et à leur imaginaire. C’est aussi leur faire confiance, car quand nous racontons des détails personnels, plus tu te souviens toi de ce que tu as vécu et cela te fait replonger à l’intérieur de toi, et j’ai l’impression que en faisant comme cela, je suis plus universel.

 

Avez-vous des projets notamment avec des enfants, des ateliers d’écritures ou autres ?

J’ai un projet au CDN de Rouen, je leur fais écrire leur « Décibel » à eux. C’est un projet que j’ai créé en parallèle de l’album. Le poème « Décibel », que je vais faire au 6MIC dans le cadre du festival Avec le Temps. Quand je vais dans les classes, au conservatoire, à la faculté, je leur fais écrire leurs « Décibel » à eux. Qu’est-ce que vous pensez de ce qu’il se passe autour de vous, comment vous réagissez à cela. Tout ceci en poème, et des fois cela part d’une simple conversation. Je travaille également avec des enfants à Miramas, dans le cadre du festival Avec le Temps également.

 

Que peut-on vous souhaiter pour 2020 ?

J’aimerais beaucoup voyager, parce que c’est le sens de ce disque. Grâce aux voyages on s’enrichit.

Olivia Maldonado 

Le 08/03/20 dans le cadre du festival Avec le Temps au 6MIC – Aix-en-Provence (13).

 

www.nevchehirlian.com

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