Jazz, funk, hip hop… Deluxe manie l’éclectisme stylistique avec brio et distille des sons aussi accrocheurs qu’entrainants. Après un premier EP « Polishing Peanuts » en 2011 et un deuxième « Daniel » en mai 2013, il concrétise sur la route du succès avec l’album « The Deluxe Family Show » sorti en septembre. Le groupe le plus moustachu de France n’est pas près de raser ses bacantes. A l’image de son batteur Kilo, la tête bien ancrée sur les épaules.
Pouvez nous nous raconter comment est née l’aventure Deluxe ?
C’est une histoire qui est vieille de plus de dix ans. A la base c’était un trio, nous nous sommes rencontrés au bahut quand nous étions plus jeunes, Pietre à la guitare, Kaya à la basse, et moi-même à la batterie, scratch et beatmaking. Nous avons beaucoup joué comme ça puis nous avons eu la chance de rencontrer Soubri aux percussions et Pépé aux cuivres. Nous avons joué un peu partout à Aix sur le cours Mirabeau. Et il y a trois ans, nous avons rencontré LiliBoy avec qui nous jouons un peu partout dans le monde.
LiliBoy la chanteuse du groupe est arrivé donc trois ans après la formation du groupe. Pourquoi avoir décidé d’intégrer une voix féminine à votre groupe ?
Ce n’était pas une décision délibérée. Nous l’avons rencontré, ça a vachement accroché et nous nous sommes dit, pourquoi pas tenter l‘expérience ensemble. Ce n’était pas calculé du tout.
Vous mélangez les styles jazz, funk, hip hop entres autres. Ce mélange est né des influences respectives de chaque membre ?
Oui. Nous sommes tous issus d’univers différents. Pour certains c’est la pop, pour d’autres c’est l’électro. Moi c’est le hip hop. Nous nous sommes toujours laissé la porte ouverte pour ramener tous les styles.
Vous avez commencé en jouant dans les rues d’Aix-en-Provence. Qu’est-ce que vous a apporté cette expérience ?
Ça nous a apporté le contact avec le public et l’humilité. Et le sens scénique aussi, comment plaire aux gens, les faire rester le plus longtemps possible.
Le groupe existe depuis six ans, et votre premier album « The Deluxe Family Show » n’est sorti que récemment ? Pourquoi avoir tant attendu ?
Nous avons favorisé la scène. Nous avons préféré beaucoup tourner pour se faire la main, tester les morceaux en live et prendre le temps de faire un album qui nous plaisait à tous. Cet album c’est l’aboutissement de tout le boulot mis en œuvre depuis de nombreuses années.
Comment se passe les compositions au sein de Deluxe? A six ça ne doit pas être évident ?
Nous sommes tous, plus ou moins, compositeurs donc chacun compose un peu dans son coin, puis nous réunissons les idées autour de réunions. Quand ça plait à tout le monde, nous prenons le morceau et nous décidons de travailler dessus, d’avancer.
Vous êtes produits par le label Chinese Man Records. Comment s’est passé la rencontre avec le groupe Chinese Man ?
Nous avons eu la chance de rencontrer Zé Mateo, un des piliers de Chinese Man, qui nous a vus quand nous jouions sur le Cours Mirabeau. Nous avons pas mal accroché et nous sommes devenus super potes puis il nous a dit de faire une petite maquette qu’il proposerait au label.
Que signifie cette moustache que vous arborez fièrement ?
C’est notre grigri (rires)
Vous avez l’air d’un groupe plutôt décontracté et déconneur. Est-ce que la recette du succès passe aussi par le fait de ne pas trop se prendre au sérieux ?
Avant tout pour nous c’est de la musique. Et la musique ça reste de la musique. Ce n’est rien de grave. Ça ne sert à rien de se prendre la tête. Nous sommes bien conscients que ça peut s’arrêter demain. Nous avons de la chance d’être là et nous comptons profiter du moment, le temps que ça dure. Mais nous bossons beaucoup à côté.
Vous vous produisez dans le Var et le Vaucluse en novembre et à Nice en décembre. Vous ressentez une émotion particulière à venir jouer dans « votre » Sud natal ?
C’est un plaisir de revenir voir le Sud. Nous adorons jouer là parce que le public est vraiment particulier. Il se déplace en masse. A chaque fois nous faisons de grosses fêtes.
Qu’est-ce que vous nous réservez pour l’avenir ?
Pleins de bonnes choses. Grosse tournée jusqu’en décembre avec le nouvel album, qu’on joue à fond. Puis un projet qui arrive pour l’été prochain mais je ne peux pas en dire plus. Mais ça va être du très lourd.
Jérémie Bac
Le 01/11 à Victoire 2 – Montpellier (34), le 15/11 à la Croisée Des Arts – Pôle Culturel Provence Verte – Saint Maximin La Sainte Baume (83), le 16/11 à la Salle Polyvente De Montfavet – Avignon (84), le 05/12 à la Cité de la Musique – Romans (26), le 06/12 à l’Oméga Live – Toulon (83) et le 07/12 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06).
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