CLARCÈN

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Née de deux parents musiciens, nous nous demandons si Clarcèn aurait pu ne pas être chanteuse. Probablement pas. Inspirée par Tom Waits, Camille, Arthur H ou Bashung, l’artiste baigne dans la musique. À l’entendre chanter, elle rappelle aussi étrangement Katie Melua. Même univers poétique et onirique, deux voix d’une puissante légèreté. Sur scène, lors des captations des talents du festival des Nuit du Sud, elle est impressionnante, livrant des morceaux à fois intimistes et sensuels. Rencontre avec une fille qui veut aller à l’essentiel.

 

D’où vient ton nom de scène? Ça ressemble à un prénom espagnol.

C’est une anagramme de mon prénom, Laurence. Je n’avais pas envie de décliner mon identité. Et je trouvais que Laurence, ça ne faisait pas « nom de scène », ce n’était pas très sonore. Alors je l’ai un peu bidouillé jusqu’à ce que ça sonne bien. J’ai fait tomber le U et j’ai ajouté un E. Ça a donné Clarcèn au bout d’un certain moment. C’est marrant que tu dises que ça sonne espagnol. La culture musicale espagnole m’a nourrie pendant un moment. Je voulais que ça soit proche de ce que je suis.

 

Tu faisais partie d’un groupe, Haute Couture. Pourquoi t’es tu lancée en solo ?

J’ai même fait partie d’un autre groupe avant, Mastaya, en 2000. C’est en 2008 que j’ai intégré Haute Couture. Et dans cette période, j’étais à Paris et j’écrivais des chansons assez intimistes. J’ai toujours écrit des chansons mais là, je n’arrivais pas à les intégrer au groupe. Je me suis rendue compte qu’elles ne cadraient pas avec l’esprit du groupe. Je me suis posée beaucoup de questions et puis j’ai décidé de me lancer seule, puisque ces chansons là, c’était mon style. C’était important pour moi de créer cet univers et de le faire exister.

 

Tu joues un grand nombre d’instruments, la guitare par exemple. Pourquoi revenir au synthé ?

Je faisais de la guitare aussi tu as raison et c’est que je disais à Emma (ndlr : sa violoncelliste) quand on a commencé à travailler en duo. Mais j’ai ressenti le besoin de m’alléger. De faire des choses plus simples. A la base je suis chanteuse et je n’avais pas envie de faire un simple guitare-voix. J’ai travaillé pour faire plein de choses, que ça rende vraiment bien. Mais j’avais surtout envie de prendre du temps avec le micro, pour me consacrer au chant.

 

La plupart de tes chansons parlent d’amour, ça t’inspire beaucoup?

Oui, le sentiment d’amour est super présent. Alors après il y a l’amour amoureux, et d’autres formes d’amour. C’est vrai que les chansons se basent toujours sur des thèmes très émotionnels. Pour moi c’est le sentiment émotionnel par excellence.

 

Comment s’est déroulé l’enregistrement de ton premier EP ?

Le premier EP a mis du temps à sortir, j’ai travaillé un an dessus. Au départ, j’ai enregistré plusieurs instruments mais ça ne me plaisait pas. Je voulais quelque chose de plus électro, de plus intimiste. J’ai énormément travaillé avec mon ingénieur son et avec mon ordinateur (rires) Donc je l’ai réenregistré pour donner l’ambiance que je voulais et il est sorti cette année.

 

Quoi de prévu pour la suite ?

J’aimerais me poser un peu. J’ai beaucoup travaillé sur l’EP, sur les musiques, je les présente, je les défends, c’est très bien… Là ça fait un moment que je n’ai pas écris. Et même si j’arrive à écrire quand je joue sur scène, je préfère compartimenter. J’ai besoin de travailler dans mon cocon. Je ressens le besoin d’écrire de nouvelles chansons, un nouvel album.

 

Julie Scarone

Le 18/07 aux Nuits du Sud – Vence (06)

www.clarcen.bandcamp.com

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