YVARD

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Distillant un rock 2.0, Yvard vient de sortir ‘‘Dommage Collatéral’’. David Thurisaz, de son vrai nom, distille un rock engagé, ciselé dans la colère, celle qui ouvre les consciences. Fils spirituel de Noir désir et Eiffel, Yvard produit ici des mélodies où la langue française y est reine. Puisant dans ses expériences de la vie, Yvard, couche en musique ses traumatismes. Ici, chaque note, chaque mot, est une claque en pleine face. Yvard a choisi de se battre avec les armes de la modernité, à travers un audacieux e-book, où chaque chanson est cliquable pour écoute. Échanges avec le plus sympathique des rockeurs écorchés.

Pourquoi ce nom Yvard ?

Il y a une triple signification, toutes liées les unes aux autres. C’est d’abord le diminutif de mon vrai nom, et aussi mon surnom. Lors d’un de mes nombreux voyages à travers le monde, j’ai rencontré en Nouvelle Calédonie, un homme qui portait ce nom et avec qui je me suis lié d’une profonde amitié. Enfin, de par mes origines bretonnes, j’ai découvert l’existence d’un grand chef viking du passé. Cette culture est aussi un de mes centres d’intérêt. J’ai aussi associé mon nom à un symbole viking, le valknut, reflet du passé, du présent et du futur. Nous avons retravaillé ce dessin, tout en gardant la symbolique du 3, pour avoir les droits à l’image.

Peux-tu nous parler de ton parcours musical ?

Cela fait plus de 30 ans que je joue et que je compose de la musique. J’ai découvert la guitare grâce à mon oncle qui jouait beaucoup de flamenco. Ce dernier m’a prêté une de ses guitares, puis j’ai appris en autodidacte. Avec les années, j’ai peaufiné mon jeu. La vie m’inspire mes textes. Au début des années 90, j’ai fait partie du groupe Gospel to White, groupe que j’ai formé avec mon ami d’enfance. Nous nous sommes produits, jusqu’en 1995, sur les scènes locales nantaises. La vie m’a amené à voyager de par mon ancien métier et j’ai finalement posé mes valises et ai décidé de me professionnaliser en 2016.

Es-tu tout seul sur scène ?

Oui effectivement, mais je m’accompagne lors de gros évènements, de musiciens sessions, comme le font beaucoup d’artistes. Mon concept rock & solo, me plait bien car il me permet de vivre intégralement mon concept sur scène. La vie de groupe est intéressante quand nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Dans mon projet, je mêle l’analogique et le numérique. L’intégralité de mes sons sort de mon home studio, ce qui donne une véritable identité à ma musicalité et à mon univers sonore. J’aime ce défi de me retrouver seul face au public, pour raconter mes histoires de vie.

Quels sont tes influences et tes sources d’inspiration dans l’écriture des textes ?

Je suis née sous l’étendard de l’air punk/ rock, et je me suis enivré des mélodies des Béruriers Noirs, de Mano Solo et des Garçons Bouchers. J’ai vécu ma jeunesse dans les hauts lieux endiablés Nantais. Je suis un fervent adepte de la chanson porteuse de sens, dont les mots reflètent le vécu. Enfin, je m’abreuve aussi des écritures de grands paroliers, tels Alain Bashung, Miossec ou Benjamin Biolay.

Qui a réalisé l’artwork de ‘‘Dommage Collatéral’’ ? Que signifie-t-elle ?

Je travaille avec Guillaume, plus connu sous le nom de Gcoms. C’est un photographe passionné par le monde Urbex. Une amie nous a présentés sur un shooting photo et l’alchimie a été immédiate. Nous avons donc entrepris de collaborer ensemble sur mon image. Pour l’artwork, j’étais à la recherche de quelque chose qui devait imprégner la mémoire de tous, dans le fond et dans la forme. Chaque chanson de mon album est une histoire vécue de près. Je souhaitais montrer la noirceur de ma poésie, à travers la cover d’où le choix du noir et blanc et des balles d’arme à feu.

Tu as réalisé le packaging sous forme d’e-book. Expliques-nous sa réalisation ?

Je pense qu’il faut vivre avec son temps. L’idée de créer l’album en e-book m’est venue comme un flash. Selon moi, c’est assez révolutionnaire, je pense que c’est le support du futur. Il fallait amener du contenu aussi pertinent qu’un packaging physique. Beaucoup d’artistes font des ventes d’album en numérique, alors que pour moi les titres dématérialisés ne sont pas suffisants. Je pense qu’un support visuel et interactif est aussi nécessaire ! J’ai aussi travaillé avec Gcoms et visiblement ce support est très apprécié par le public. Je garde néanmoins le support physique à la vente, pour les interactions avec le public à la fin des concerts.

Tu travailles également avec la plateforme “Chez Simone” au niveau distribution numérique et merchandising, Pourquoi ce choix ?

J’ai fait le choix très clairement d’écarter les politiques de streaming, qui assassinent le travail des artistes. Au moment où j’avais lancé l’EP ‘‘Enraciné’’, je me suis aperçu que les plateformes récupèrent 90% des ventes numériques. Ce qui n’est pas le cas avec mon distributeur, qui est un fervent défenseur des artistes indépendants ! C’est donc un choix totalement assumé, même si j’y perds un peu en visibilité !

Céline Dehédin

www.yvard-officiel.wixsite.com

Crédit Photo : Facebook Yvard (G.Com’s)

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