Loin des clichés et des stéréotypes, Superbus du haut de ses treize années de carrière, peut être fier de sa réussite ! Un nouvel album « Sunset » dans les bacs depuis cet été, un album qui fleure bon le rêve américain et les plages de sable blanc, les couchers de soleil et Los Angeles. Rencontre avec le plus humble des groupes de rock français.
Avez-vous pensé à enregistrer aux Etats-Unis avant ou après la composition de « Sunset » ?
Aller enregistrer aux USA est une idée qui nous trottait dans la tête depuis au moins deux ans. Du coup, les morceaux ont été un peu écrits en fonction de ça aussi et nous avons rencontré un maximum de gens ici en France avant de partir enregistrer là-bas. C’est un peu un rêve réalisé.
Vous saviez déjà dans quel studio vous alliez travailler ?
Pas vraiment, nous nous sommes fait conseiller par Billie Bush, qui a déjà travaillé avec la plupart des studios de L.A, nous sommes donc allés au Eastwest Studio sur Sunset Boulevard. Celui dans lequel nous avons enregistré a été utilisé par les Red Hot Chili Peppers et Muse, en général il est choisi pour ses qualités acoustiques.
Dans quelles conditions avez-vous enregistré l’album ?
Dans une ambiance plutôt détendue, mais dans des conditions rapides. L’enregistrement s’est passé en trois semaines au lieu d’un mois et demi habituellement. Beaucoup de répétitions ont été faites en amont en France, pour nous permettre d’être efficace lors des sessions d’enregistrement. Nous voulions aussi travailler de cette façon.
Côté « image », vous avez eu le temps de faire ce que vous vouliez ?
Nous avons eu le temps mais nous sommes allés vite pour faire une séance photos et deux clips, car nous étions sur place et que nous voulions profiter du décor pour ramener une sorte de carte postale du rêve américain, tout en restant sobre.
Comment s’est décidé le splendide packaging ?
Nous avons collaboré avec Marc Maggiori, chanteur de Pleymo, qui est aussi un graphiste français installé à Los Angeles, il a réalisé des visuels marqués qui nous ressemblent (très année 50’s). Nous souhaitions dégager un côté chaleureux dans l’album avec des photos très travaillées.
Plus de 10 ans de carrière, qu’est ce qui a changé depuis vos débuts ?
Tout ! Le monde de la musique a changé, nous aussi mais nous essayons de faire des albums qui nous correspondent tout en nous renouvelant. Nous sommes heureux tous les jours de voir la fidélité de notre public, alors que pour la plupart des artistes, c’est difficile de vivre de son art. La nécessité d’avoir un support permet de créer des univers visuels différents même si la plupart des jeunes vivent dans le dématérialisé. Le CD va devenir un peu comme le vinyle, le support va évoluer mais la musique continuera d’exister.
Céline Dehédin et Jean-Pascal Roblin