Après un premier album paru en février 2014, le septet britannique formé en 2012 St Paul and the Broken Bones pose ses valises le temps d’une soirée à Nîmes au Paloma/Smac le 18 mars. L’occasion de se replonger dans un univers soul renaissant grâce à la voix de Paul Janeway, leader du groupe, et le mélange de guitares saturées et de sections rythmiques cuivrées.
Comment est né le projet St Paul & the Broken Bones ?
Tout a commencé entre moi et le bassiste du groupe, Jesse Phillips, qui était un très ami de longue date, et il a décidé de faire une collaboration musicale avec moi. Puis nous avons trouvé des musiciens pendant l’enregistrement de notre premier EP pour pouvoir produire de la bonne musique.
D’où vous vient le nom du groupe ?
Ce n’est pas une question d’alcool ou de drogue ! (rires) Un jour, au studio, les membres du groupe disaient que j’étais un saint et sont venus en m’appelant « Saint Paul ». Quant au titre « the Broken Bones » (les os brisés), il vient du titre de la première chanson que nous avons écrite ensemble qui s’intitulait « Broken Bones and Pocket Change ». La chanson disait que tout ce que la femme du texte nous laissait, c’était des os brisés et des poches à changer. Nous avons essayé de se faire de l’argent à partir de cela et ça a marché.
Quelles sont vos principales influences ?
Il y en a tellement ! Mais les principales, dans le travail d’enregistrement, sont Otis Redding, Eddie Floyd, Arthur Conley. Ce sont surtout des influences vocales en fait. Une nouvelle fois, j’aime vraiment beaucoup Otis Redding mais aussi les chanteurs de gospel. C’est ce que je considère comme les bons chanteurs et qui ont une influence majeure sur ma manière de chanter.
Le nom de St Paul est régulièrement lié à celui d’Alabama Shakes.
Quel type d’influences ont-ils sur vous ?
Nous nous connaissons et nous nous suivons régulièrement. Je connais très bien Brittany Howard et je parle souvent avec l’ensemble du groupe. L’Alabama est un tout petit état donc nous nous sommes rapidement connus. Je crois que nous sommes deux entités du même registre. Il y a une forme de respect mutuel entre nous, c’est très agréable.
Vous avec enregistré deux EP avant « Half the City ». L’album est-il l’aboutissement de trois ans de travail collectif ?
Les EP étaient les raisons pour lesquelles nous voulions être importants. Ils ont été enregistrés un peu comme des live. Dans l’album, nous avons repris et réenregistré des morceaux des EP, nous avons repris les morceaux plusieurs fois pour les enregistrer correctement. Ces EP ont eu une vraie influence sur notre manière de travailler sur l’album.
Personnellement et collectivement, quels moments de votre carrière considérez-vous comme déterminants ?
Je m’en souviens de tellement ! Personnellement, il y a eu un concert en festival au Paranoid, aux Etats-Unis, c’était énorme, il y avait toute la sécurité d’un festival. C’était un moment très très spécial pour moi. Pour le groupe, nous avons joué en Alabama pendant deux soirs à Birmingham, notre ville d’origine, c’était totalement complet et ce fut très important et positif pour nous.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Dans l’immédiat, après la tournée de mars, nous allons travailler sur l’enregistrement d’un nouvel album. Nous allons écrire des chansons et utiliser l’énergie des concerts pour la mettre dans de nouveaux morceaux, je vais beaucoup chanter encore, peut-être avec de nouveaux guest. Et pour la suite, je ne sais pas encore.