Entre passion scénique, ouverture internationale et amour du studio, Soolking cherche avant tout à faire vibrer son public. Il dévoile « Africa Jungle Part. 1 », un album marqué par des collaborations variées et des sonorités inédites.
Tu sors “Africa Jungle”, qu’est ce que tu peux nous dire sur ce nouvel album, ton quatrième d’ailleurs ?
C’est un début, je dirais. C’est une petite partie, la grosse partie de l’album sortira plus tard. Nous sommes en train de bosser et de tout préparer. C’est un bon début car les gens ont kiffé les tubes. Beaucoup de morceaux ont bien fonctionné. Je suis plutôt satisfait.
Pourquoi avoir choisi ce titre pour le projet ?
Parce que ça parle de mon histoire, que ce soit musicale ou artistique, notamment avec mon ancien groupe. Cela se réfère à mes origines ou mon parcours en général. Tu dis “Africa Jungle”, tous les gens qui connaissent Soolking, ça leur parlera directement. C’est quelque chose qu’il fallait que je mette sur papier. C’est la base des bases. Il s’agit du nom de mon premier groupe.
Pour ma part, mes sons préférés sont “Savage”, avec la très réussie participation de Camélia Jordana et “Heat” avec Niro. C’est un morceau où tu rappes plus qu’à l’accoutumée et cela rappelle que c’est aussi quelque chose que tu maîtrises.
Oui, c’est vrai. Cela remet un peu en lumière ce côté-là de moi. Cette première partie d’album, c’était vraiment le but. Donner au public des morceaux dont il n’a pas forcément l’habitude de ma part. Donc tant mieux si le public apprécie.
Est-ce une volonté de faire autant de collaborations ?
Oui, oui carrément! C’est trop bien les collaborations ! Ça apporte un énorme plus à un titre je trouve. J’adore les fusions des genres, des styles. J’aime tester les rythmiques, mélanger, créer. Chaque artiste amène son petit truc en plus et c’est très positif. Il y a tellement de styles différents dans l’urbain aujourd’hui, que c’est bien de pouvoir tout fusionner.
Et est-ce que tu as un featuring de rêve ?
Honnêtement, non pas vraiment. Ou alors à la limite peut-être avec des personnes, paix à leurs âmes, décédées. Des feat que j’aimerais faire oui, mais pas de rêves. Certains ne se sont pas faits pour x ou y raison. J’espère qu’un jour quelques-uns se feront. Ninho par exemple. Nous nous en sommes déjà parlé mais nous n’avons pas encore pu le faire.
Certaines de ces collaborations te permettent d’ailleurs d’être connu également à l’international. C’est important pour toi ?
Important, oui et non. Disons que c’est toujours mieux de pouvoir parler au plus de monde possible. C’est mieux que d’être un rappeur de niche, qui ne s’adresse qu’à un seul public. Quelqu’un qui fait le même style du début à la fin de sa discographie, c’est ennuyant je trouve. Je respecte ceux qui font cela mais moi ça ne me correspond pas. Je suis plutôt du genre à parler à tout le monde. Certains appellent ça “faire des hits”. Moi je dirai que c’est savoir faire briller son art. Après, évidemment que c’est toujours kiffant que ce soit des gros tubes mais je préfère que ce soit plutôt une musique qui parle à tous, à travers le monde.
J’ai eu la chance de te voir sur scène et c’est un vrai show. Tu as un passé de danseur et tu t’en sers toujours. C’est vraiment quelque chose qui change par rapport aux concerts d’autres rappeurs/artistes.
Tu as tout à fait raison oui. Et c’est volontaire. Pour moi musique et danse vont de pair. C’est important de donner le meilleur au public. Peut être que certains viennent au concert et ne connaissent pas cela de moi, donc j’aime pouvoir surprendre aussi comme ça. Par rapport aux autres, s’ils ne savent pas le faire, ils ne vont pas le faire. C’est normal. J’ai la chance d’avoir aussi ce côté danseur, performeur, donc autant s’en servir et réaliser des chorégraphies pour mes spectacles.
Revenons à l’album. Est-ce tu essaies de véhiculer un message particulier à travers ses morceaux ?
Honnêtement, je ne vais pas faire semblant de te dire ci ou ça. Je n’ai pas spécialement de message à faire passer. Je veux juste que les gens kiffent. Qu’ils prennent du plaisir en écoutant mes sons.
D’ailleurs, j’ai lu aussi récemment, que tu avais été déçu que le morceau avec SDM (“Only You”) soit un flop.
Oui, oui c’est vrai, mais c’est normal je pense d’être déçu.
Clairement. Surtout qu’on se dit un feat entre deux gros artistes comme ça, ça ne peut que fonctionner normalement.
C’est ça oui. Après, je pense que c’est parce que le son nous l’avons fait il y a déjà deux ans en réalité. Il était resté dans les tiroirs. Nous ne l’avons pas sorti au bon moment. Il était déjà trop tard. Le style du morceau, en 2025, est presque déjà obsolète. Nous ne saurons jamais, mais peut-être si nous l’avions sorti à l’époque, il aurait fonctionné. À cette époque-là, ça aurait sûrement été un morceau frais. D’où ma déception.
Hors musique, je te vois également régulièrement faire des lives sur Twitch, notamment sur le jeu “Call of Duty”. Un avenir dans le domaine, un peu à la manière de Adil Rami (ancien footballeur et champion du monde 2018 avec l’équipe de France) ou pas du tout ?
Non, non c’est vraiment juste une passion. Je ne me prends pas au sérieux, en mode streamer gaming, etc. C’est vraiment plutôt quelque chose que je fais entre potes. Je ne le partage même pas sur mes réseaux sociaux ou autre. Certes, parfois il y a parfois 200 à 300 spectateurs et c’est toujours cool, mais je n’en ferai pas un métier. Je fais de la musique et ça me suffit amplement.
Question parfois un peu difficile mais est-ce que tu as un morceau favori, dans toute ta discographie ?
Ce serait “Guérilla”. C’est le morceau qui fait découvrir au grand public. Puis, c’est un titre qui raconte mon vécu, mon histoire, d’où je viens, pourquoi je chante, etc. C’est celui qui me décrit le mieux en tant que Soolking mais aussi personnellement.
C’est aussi le mien, pour tout ce qu’il représente.
Maxime Martinez
Le 17/05/2025 au Dôme – Marseille (13), le 13/06/2025, dans le cadre du festival Nuits Carrées, sur l’Esplanade du Pré des Pêcheurs – Antibes (06) et le 19/07/2025, dans le cadre du festival Musiks à Manosque, au Parc de Drouille – Manosque (04).
📸 Soolking par Fifou.










