#NVmagZoom
>>> Une introduction dont la mise en scène touche presque au sacré, sur « A vif » et un clip animal, écorché en ouverture du nouvel album « On va tous crever » des Sidilarsen. Cet album-là sent le sang, la sueur et la douleur, mais aussi la rage pure ! Sidilarsen continue à faire entendre sa voix, symbole d’un peuple en souffrance sur « « Interdit de se taire » ! Du très gros son métal comme seul les Sidi savent le faire. Retrouvailles en toute sincérité avec David, le chanteur…
Les premiers retours sont excellents, vous attendiez-vous à ça ?
Nous ne nous attendions absolument pas à ça, mais nous sommes ravis de voir l’enthousiasme du public. Nous espérions que les gens comprennent notre évolution, car nous avons fait un album plus sombre et plus dur. Nous avons craint que nos fans ne comprennent pas et soient déçus. Pour nous, ce disque est sincère et naturel, car il est en adéquation avec notre époque. Nous partons du principe de rester authentique dans notre démarche et en général, notre travail est toujours bien accueilli.
Comment s’est passé l’intégration de Sylvain ?
Il était nécessaire pour nous de nous séparer de Fraïzer, même si cela a été un choix difficile. C’était important, car au niveau interne, la démotivation arrivait après la sortie de Dancefloor Bastard et le Hellfest. Nous avons eu juste après une phase de décompression, après 20 ans de route, qu’avons-nous encore à exprimer ? Sidilarsen a-t-il encore du sens ? Nous avions une perte de motivation liée à des énergies différentes. Malgré tout, nous sommes restés en très bon terme avec Fraïzer, mais il avait une trajectoire de vie extérieure au groupe. Nous avions repéré Sylvain sur des vidéos Youtube et il vit sur Toulouse depuis 2 ans. Cela a très rapidement collé au niveau humain et artistique entre lui et nous. Au début, nous avions convenu d’une période d’essai, et qu’il prenne ses marques dans le groupe à la basse car à la base c’est un guitariste, il a un tel bagage technique que du coup, ça a immédiatement collé avec le jeu de batterie de Sam.
Qu’est-ce qu’a changé la signature chez Verycords ?
Nous avons été longtemps sur des labels indépendants, et c’est intéressant d’être dans une grosse écurie car ils sont distribués par Warner et en même temps ils sont autonomes. C’est une des rares structures en France, qui accompagne les groupes français comme Sidilarsen. Verycords nous permet de nous concentrer sur l’artistique donc c’est confortable. Ils nous ont apporté un confort pour financer la production de l’album par exemple ou en faire la promotion. Nous avons aussi, un excellent attaché de presse aussi.
Il y a une réelle différence entre « Dancefloor Bastard » et « On va tous crever », on revient ici aux fondamentaux ?
Revenir aux origines de Biotop était totalement inconscient de notre part mais, effectivement nous avons eu ce retour de la part de notre public. En même temps je comprends pourquoi, car le fait de revenir à une fusion de deux styles différents le métal et l’électro donc de l’indus, cela a toujours existé dans la discographie de Sidilarsen. Nous avons radicalisé le nouvel album car le côté rock est moins présent, cette volonté était aussi de celle de se démarquer et de ne plus faire de compromis.
Retournerez-vous jouer en Russie avec « OVTC » (On Va Tous Crever) ?
C’est un projet, pour l’instant nous y travaillons, je pense que ce ne sera pas avant 2020.
« Dans tes bras » est une chanson très personnelle, passionnée, tendre et même romantique, explique-moi sa création ?
C’est peut-être cliché mais tout simplement, je l’ai écrit parce que je suis très amoureux. Au moment où je l’ai écrit, j’étais seul dans la nuit, et j’ai tout simplement laissé parler mes émotions, c’est sorti d’un seul coup. Je me suis demandé si cette chanson avait sa place dans Sidilarsen. Il y a toujours eu une dimension poétique et plus personnelle sur certains titres mais à ce moment, ce n’était pas une évidence. Nous avons déjà écrit des titres personnels avec Viber mais nous étions deux à écrire, et là pour le coup il est rare que je me livre sur quelque chose d’aussi personnel. Sur « à ton égo » sur l’album Machine Rouge, Viber l’avais déjà fait, mais avec un texte plus abstrait. Viber m’a donné tout de suite son aval, en trouvant « Dans tes bras » magnifique ! J’étais vraiment très heureux de pouvoir placer cette chanson dans le disque.
Mais où est passé le logo « tire-bouchon » sur OVTC ?
Ah ah ! Cherchez bien mais il y ai ! Il est juste bien caché !
Décryptage de l’actualité du moment, ça t’inspire quoi ?
Disons qu’en ce moment le monde est un vaste bordel ! Beaucoup de gens aujourd’hui ne se sentent pas entendus et laissé de côté en France. Il y a également un problème climatique qui devient très grave, dans lequel on fait l’autruche et les américains sont les pires avec Trump ! On sent qu’on va dans un mur, tout le monde le sait mais personne ne réagit !
Céline Déhédin
Le 18/10/19 à l’Usine – Istres (13).