Mallory, c’est l’histoire d’une rencontre de 4 musiciens jeunes et talentueux qui avaient envie de faire du rock autrement. Ils s’inventent alors un personnage : Mallory, le nom du groupe était tout trouvé. Rencontre avec le plus parisien des groupes de rock…
Qui se cache derrière ce nom ?
Formé en 2012 à Paris, Mallory est un groupe de rock composé de 4 musiciens : Phil au chant, Jé à la guitare, Mat à la basse et Twist à la batterie. C’est aussi un concept : Mallory est une jeune femme dont nous racontons l’histoire, sous forme d’un road-movie musical situé aux Etats-Unis dans les années 80 et 90. Personnage de fiction, elle permet de créer un lien entre chaque chanson.
Votre biographie parle d’une fille qui s’appelle Mallory mais qui est-elle ?
L’histoire de Mallory s’écrit au passé. Nous l’avons en effet rencontrée, vieillissante, dans un bar où elle nous a raconté sa vie. Le personnage de Mallory renvoie à de multiples héros, ceux des road-movies américains comme « Badlands », « Bonnie & Clyde », « Zabriskie Point », « Thelma et Louise », « Natural Born Killers ». Sous des airs de midinette à la Tarantino, c’est un personnage qui affirme sa liberté, la soif permanente d’un ailleurs qui lui échappe, le refus des conventions et des règles de la moralité. Elle bouscule les cadres, à la manière des personnages inventés par Charles Bukowski. Nietzschéenne à sa manière, elle dévore la vie sans attendre. Sur le site web de Mallory, nous racontons son histoire épisode par épisode, chanson par chanson.
Comment s’est passé la composition de « 2 » ?
Pour « 2 », nous avons composé l’album en deux mois et enregistré tous les morceaux en trois jours. Cette pression, cette urgence, ont installé dans le groupe un climat électrique, celui du live, que nous cherchions à transmettre. L’ambition était d’enregistrer un album de qualité en très peu de temps, avec le moins de prises possibles, habité d’une énergie brute.
Quelles sont vos influences musicales ?
Pour Mallory, l’influence la plus significative vient tout droit du rock américain des années 70 à 90. Pour citer quelques groupes : The Doors, Led Zeppelin, Janis Joplin, Pink Floyd, Pearl Jam, Nirvana, Jeff Buckley… Ces groupes nous ont marqués aussi bien par leur puissance scénique que par leur implication artistique et poétique, leur esprit d’invention.
Des clips sont-ils en cours de réalisation ?
Oui. Après avoir réalisé un premier clip pour le morceau « Alone », issu de notre album « Honey Moon », nous en diffuserons un second le jour de la sortie de « 2 », fin novembre. Nous prévoyons d’en tourner d’autres prochainement.
Quel regard portez-vous sur la scène musicale parisienne ?
Si les musiciens électro tiennent encore le haut du pavé, de nombreux groupes rock arrivent à se faire une place, grâce aux multiples petites salles et bars qui leur ouvrent leurs portes. Malheureusement, il est difficile pour les groupes de se professionnaliser et d’exister dans la durée : les tremplins, de plus en plus nombreux, roulent surtout pour eux-mêmes, sans apporter d’aide concrète ou rarement. Les groupes subissent aussi les limites sonores imposées dans les bars, et sont rarement payés à la hauteur des performances qu’ils offrent.
Vos projets pour 2015 ?
Faire un troisième album, tourner un clip réalisé par Jim Jarmusch et partir en tournée mondiale pendant 7 ans.
Céline Dehédin
www.malloryband.net