DANIEL AUTEUIL

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Mon téléphone sonne, mon cœur fait un bruit étrange et mes mains tremblent. Ma bouche s’ouvre et c’est parti : bonjour Monsieur Auteuil ! Une voix d’homme me répond : bonjour, enchanté c’est Daniel.

À l’écoute de votre album dès les premières notes du titre « les Alyscamps » nous avons l’impression de rentrer dans un rêve, c’était l’idée ?

C’était déjà un rêve de le faire. Il n’y a pas de règles, je ne pouvais pas faire autrement que de faire ces mélodies et ces chansons. J’ai été emporté par l’émotion du texte et c’est quelque chose que j’ai fait avec beaucoup de sincérité. C’était vraiment quelque chose de personnel au départ. Il n’y a pas de triche, je livre, je délivre et c’est peut-être ça qu’on ressent.

Vous pouvez me parler de votre collaboration avec Gaëtan Roussel sur votre album ?

Gaëtan s’est occupé des arrangements, il a écrit deux musiques : « Si vous m’aviez connu » et « Rouge indigo ». Toutes les autres musiques, c’est moi qui les ai écrites ainsi que celles du spectacle (le concert de sa tournée).

Elle est née comment cette rencontre ?

Par hasard dans un dîner. Je lui ai fait part de mon projet, que j’ai écrit une vingtaine de chansons. Je lui dis que je me balade dans le Sud avec un ami guitariste Pascal et que nous donnons des représentations à deux guitares. Le spectacle provoquant beaucoup d’émotions, je lui demande s’il veut bien les habiller en s’occupant des arrangements. À l’écoute de la bande que je lui donne, ça lui plaît et décide de travailler avec moi pour ce spectacle. Pendant ce temps, une complicité se crée, puis arrive le confinement et le spectacle n’aura pas lieu malgré les répétitions accumulées. Nous décidons donc de faire cet album et une belle amitié est née entre nous.

On connaît tous Daniel Auteuil, le comédien, mais le Daniel Auteuil le chanteur depuis quand vous le connaissez ?

Depuis toujours. Quand j’étais petit garçon, et qu’il fallait un enfant qui chante à l’opéra, je le faisais. À 4 ans, j’étais le fils de « Mme Buterfly », à 10 ans, je faisais partie des cœurs de « Carmen », à 20 ans, j’ai participé à la comédie musicale « Godspell » et ensuite dans « Charlie Brown ». Si vous voulez, la musique m’a toujours accompagnée. Ce qui a pris le pas, c’est l’art dramatique et les gros succès que j’ai eu au cinéma. Par contre, je ne savais pas que mes émotions pouvaient provoquer des mélodies et des chansons. C’est la continuité de mon travail.

À présent, vous êtes mélodiste, ce qui vient se rajouter à vos autres casquettes !

Oui tout à fait comme M. Jourdain sans le savoir et le vouloir ! Ah Molière … Hé oui, la fréquentation de ces grands auteurs m’a donné confiance, comme avec Paul-Jean Toulet.

Justement, à propos de Paul-Jean Toulet, vous l’avez connu comment ?

Par hasard, j’ai fait tomber une photo d’un livre et en la regardant, j’ai pu y lire une dédicace de ma mère, pour moi quand je serais plus grand. Il est écrit “Pour Dani : ces merveilleux poèmes de Paul-Jean Toulet, à lire quand tu seras grand, maman. » Ils m’ont échappés pendant tout ce temps. J’ai essayé de les lire, mais en les disant simplement, je ne retrouvais pas l’émotion qu’ils me procuraient. J’ai pris ma guitare et puis tout d’un coup des mélodies sont venues.

Il y a beaucoup de romantisme dans vos textes et mélodies comment vous définissez « le romantisme » ?

Je ne pense pas être romantique, ni Toulet, car ses textes sont très à vifs. Le romantisme est quelque chose de plus édulcoré. Alors que là, c’est la vie qui est passée. 

Pourtant, quand on écoute l’album, c’est un des thèmes qui se dégage. 

Et bien, je dois être un vieux romantique alors.

Comment se passe votre tournée ?

Elle a commencé aux Francofolies cet été. Je me balade partout en France, depuis septembre, avec mes musiciens. Avec cette joie et ce plaisir, comme un jeune homme qui va faire découvrir son spectacle au public. Au départ, les gens viennent car ils m’aiment bien, puis après, ils sont séduits. C’est un beau rendez vous avec le public, car on se connaît depuis longtemps, mais pas de cette façon. 

On se donne rendez-vous le 8 mars à l’Anthea d’Antibes alors ?

Oui, avec plaisir !

Valérie Loy

 

 

 

 

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