CHARLOTTE CARDIN

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Charlotte Cardin, originaire de Montréal, a connu des débuts prometteurs en tant que mannequin dès l’âge de 15 ans, tout en nourrissant une passion précoce pour la musique. Peu à peu, la voix envoûtante de l’artiste a su faire ses preuves et conquérir tant un public québécois qu’un public francophone. Le 25/08/2023, l’artiste nous a dévoilé son dernier opus « 99 Nights ». La chanteuse nous a confié comment est né ce dernier. 

Dans un premier temps, peux tu nous dire comment tu as su que la musique allait faire partie de ta vie ?

En fait, la musique a toujours fait partie de ma vie; et ce dès l’enfance, puisque je viens d’une famille qui adore la musique. Mes parents sont des personnes très musicales. Personne n’est artiste, mes parents sont scientifiques ce n’est pas du tout la même industrie, mais il y a toujours eu de la musique qui jouait dans la maison. Ma mère jouait du piano, c’était très important pour mes parents qu’on grandisse dans une maison musicale et donc la musique a toujours fait partie de ma vie, mais je ne savais pas qu’elle allait prendre une si grande partie de ma vie jusqu’à la fin de mon adolescence.
Ton deuxième album « 99 Nights », vient de paraître, peux tu nous expliquer le choix du titre de l’album ?

Alors « 99 Nights », ça représente l’été pendant lequel la plus grande partie de l’album a été créée. Je traversais plein de trucs à ce moment-là et les moments qu’on a passés en studio à trouver la direction de l’album, l’ADN de l’album, et à écrire la majorité des chansons, c’était cet été-là. J’ai choisi de l’appeler comme ça même si un été ce n’est pas exactement « 99 nuits ». C’était un peu plus poétique. Après avoir fait un peu de recherche, le nombre 99 représente en numérologie un chiffre qui est d’une part plein d’espoir parce qu’il annonce un nouveau chapitre et à la fois un peu nostalgique car représente la fin de quelque chose. Après avoir lu ces éléments-là, je trouvais que ça collait parfaitement à la direction de l’album.

La pochette de l’album est très épurée, peux-tu nous en dire plus sur la création de celle-ci ?

Oui, alors en fait la photographie de l’album est une “vraie” photographie de ma “vraie vie”. C’est une photographie prise par mon amoureux quand on était en voyage. Et en fait l’album pour moi, c’est vraiment comme un petit journal d’un vrai moment de ma vie. C’est un album dans lequel j’ai voulu laisser des imperfections. Musicalement, il y a beaucoup de prises vocales qu’on a gardé intactes parce que justement, ces imperfections-là ajoutaient du storytelling à cet album. Et j’ai voulu aller chercher le même genre d’imperfection, le même genre de vulnérabilité dans les photos qu’on allait utiliser pour « 99 Nights ». Et donc cette photo, c’est une photo hyper intime, imparfaite et vulnérable. Je trouvais qu’elle était très représentative.

On a pu t’écouter en anglais comme en français, comment fais-tu le choix entre ces deux langues ? L’anglais était-il une évidence pour « 99 Nights » ?

C’est vrai que c’est drôle, parce que je ne me pose jamais vraiment la question. Quand j’ai écrit « 99 Nights », j’étais vraiment plus inspiré à écrire en anglais et donc ça a fait un album qui est tout en anglais. C’est un peu un truc qui se fait naturellement. J’ai grandi dans les deux langues, alors je ne me pose pas nécessairement la question. J’exprime des parties différentes de moi dans les deux langues et pour cet album j’avais envie de raconter des histoires en anglais.
Mon gros coup de coeur est « Next to you », la version proposée en collaboration avec « A color show » est divine. Quelle est l’histoire de ce titre ?
Alors « Next to you », c’est certainement la chanson la plus personnelle de l’album. C’est le dernier chapitre de ce journal qu’est l’album. C’est une chanson que j’ai écrite avec mon ami Patrick Watson, un artiste montréalais que j’adore et que j’écoute depuis des années et des années et que j’admire énormément. Nous avons passé 7 mois environ pour écrire cette chanson en studio. Ça a vraiment été un long processus. C’est une chanson qui parle de devoir laisser quelque chose de côté, même si cette chose nous apporte du bonheur. Parfois, nous savons que quelque chose nous empêche d’avancer, que ce soit une personne ou bien une ville… Dans cette chanson, je m’adresse à ma ville natale que j’ai quittée dans les derniers mois pour m’installer à Paris. C’était vraiment une décision difficile à plein de niveaux. Nous avons volontairement choisi que le storytelling reste assez large pour que tout le monde puisse l’interpréter ou s’identifier comme il le veut. Quelque part, on a tous cette personne, cette ville ou cette histoire qui fait qu’on a besoin de se détacher pour être capable de grandir et d’affronter les nouveaux défis qu’on a besoin d’affronter.

L’un des titres se nomme « Jim Carrey », il fait partie de tes inspirations ?

Oui, car je le trouve hyper inspirant. Il a fait beaucoup d’interviews, il s’est souvent prononcé au sujet de l’ego. Notre ego est la chose principale qui nous retient d’aller grandir, de se montrer dans toutes nos vulnérabilités. Il est hyper éloquent, c’est un homme brillant. Je suis un peu tombé dans le vortex de regarder toutes ses interviews sur ce sujet pendant la création de l’album. Nous lui dédions donc une chanson dans laquelle je lui demande de m’épouser pour m’aider un peu à me libérer de mon ego. 

As-tu une anecdote à nous confier sur le processus de création de ce nouvel album, quel a été le plus gros challenge ?
Il y a tellement d’anecdotes liées à cet album. Ce qui me vient en tête, c’est peut-être la session d’écrire de la session d’écriture la chanson « Confetti ». C’est une chanson que j’ai composée avec mon ami Lubalin. Nous sommes des personnes assez introvertis et c’est vraiment une chanson qui a été écrite en à peine quelques heures. C’est comme si inconsciemment, toute notre vie, nous avions accumulé des paroles pour cette chanson-là. Nous nous rappelions un peu des moments où nous nous enfermions dans des toilettes à une fête pour reprendre nos esprits et être capable d’affronter la foule après. Il y a des processus d’écriture comme ça qui sont assez magiques qui se passent hyper vite. C’est comme si c’était écrit dans les étoiles, comme si nous savions exactement ce que nous voulions dire. Et cette anecdote est vraiment à l’image des autres chansons, car c’est vraiment un album que j’ai écrit en collaboration avec des amis. Cela a vraiment été un processus collaboratif agréable. J’avais besoin d’écrire cet album à ce moment dans ma vie, ça m’a fait du bien d’être entouré de mes amis, de rire… J’avais besoin de ces moments où je pouvais échapper à ma réalité qui n’était pas nécessairement drôle à ce moment-là.

Peux-tu nous confier quel est ton titre favori sur l’ensemble de ta carrière et pourquoi ?

Waw, c’est vraiment une bonne question. Ça change quand même, mais en ce moment, je pense que c’est « Next to you ». J’adore la jouer en live, elle me procure beaucoup d’émotions. Quand je la chante, je ressens plein de trucs et ça me fait du bien donc je dirai celle-ci, en ce moment.

Tu as commencé ta tournée fin août et tu seras de passage en France l’an prochain. Peux-tu nous en dire plus sur ce à quoi ton public, doit-il s’attendre ?

On joue tout l’album, c’est un album un peu plus rock. Alors pouvoir le jouer sur scène, c’est là que ça prend tout son sens, car elle est partagée et ressentie par plein de monde en même temps. On prend tous énormément de plaisir à les jouer en groupe. On a commencé la tournée il y a quelques semaines et j’ai hâte de les présenter à tout le monde.

Clara De Smet

charlottecardin.com

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