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Artiste reconnue et engagée au style bien particulier, Camille est une chanteuse pleine de vie qui a toujours baigné dans la musique. Cette amoureuse des sons est actuellement en pleine tournée à travers la France mais aussi à l’étranger avec le Canada, l’Espagne, l’Angleterre et la Belgique. Rencontre avec cette personnalité marquante comblée par l’amour et la musique !
Votre dernier album a été certifié disque d’or en décembre dernier, quelle importance ça a pour vous?
Ça à une grande importance évidemment parce que ça dénote un accueil du public et ça construit une relation professionnelle avec un label. Parce qu’au-delà de la relation artistique, de confiance et d’amitié qu’on a avec un label, il y a évidemment des enjeux économiques. Tout le monde est soulagé et content.
Vous avez obtenu cinq trophées aux Victoires de la musique, un Prix Constantin et d’autres récompenses le chemin a-t-il été long et difficile pour en arriver jusque-là ?
Oui, le chemin est long et il y a des difficultés mais c’est ce que j’aime faire et ce j’ai toujours fait. On va dire que c’est intense, après ça a toujours été source pour moi de joie. C’est une telle vocation que je suis forcément dans la persévérance. Je n’ai jamais lâché l’envie de continuer.
Votre vie aurait-elle était la même sans la musique ?
C’est comme si vous me demandiez si ma vie aurait été la même sans respirer. Je pense que l’humain est une espèce musicale et que personne ne vit vraiment sans musique. Moi j’ai décidé d’en faire un métier pour baigner dedans et bénéficier des soins du son le plus souvent possible parce que le son me fait du bien. Mon métier c’est comme un alibi qui me permet de faire de la musique tout le temps.
Quand on vous voit sur scène vous semblez avoir la carrure d’une actrice. D’ailleurs vous avez déjà eu plusieurs expériences dans le cinéma et le théâtre, c’est quelque chose qui vous plaît ?
Les expériences que j’ai eu au cinéma, en tant qu’actrices et en tant que comédienne, ça m’a énormément plu et les collaborations et projets que j’ai pu avoir sont passionnants. Le théâtre reste quand même plus proche de mon travail sur scène. Au cinéma c’est une autre gymnastique. En tout cas, ce que j’aime en tant que comédienne c’est qu’il y a un langage du corps ce ne sont pas que des paroles. J’aime quand ça engage le corps, le mouvement d’autant plus que mon travail de chanteuse est beaucoup sur la transformation. On peut être beaucoup de chose à la fois et j’aime bien explorer ça sur scène et dans mes disques.
D’où vient cette énergie débordante ?
Je n’en sais rien, c’est la force vitale et la force de l’amour je pense. Cette force d’amour là, j’ai vraiment envie de la donner, de la partager et de la recevoir toujours.
Beaucoup de dates vous attendent dont pas mal de festivals. Vous appréciez l’ambiance particulière qu’on y trouve ?
J’aime beaucoup les festivals ! Déjà on a la possibilité de voir d’autres groupe et de nous-même en profiter et puis il y a pleins de gens qui sont là pour découvrir. Parfois on a des sites incroyables et on profite de bons souvenirs. C’est vraiment une autre approche que les théâtres qu’on pratique plus l’hiver et au printemps. Les concerts sont plus courts donc c’est moins subtil mais c’est plus intense.
Vous êtes une artiste très engagée, quel sujet d’actualité vous touche le plus et vous donne l’envie de vous battre en sa faveur ?
C’est le réchauffement climatique pour lequel je me bats. Je pense qu’il faut renouer avec le langage de la nature dont nous faisons partie, renouer avec notre terre nourricière et remettre les mains dans la terre. Faire pousser sa propre nourriture, créer et recréer du lien gratuit entre les gens, de l’entraide… Tout ça ce sont des choses qui sont en nous naturellement. La moindre petite chose est sacrée et belle, ce ne sont pas les objets de consommations qui sont beaux finalement. Renouer avec la nature c’est renouer finalement avec ce qui est de plus beau : un air pur, la mer, les arbres. Et je crois qu’il n’y a pas un seul être humain qui, comme pour la musique, n’y est pas sensible, c’est juste qu’on est habitué à être coupé de ça mais on ne peut pas vivre sans.
Quels sont vos projets pour cette année ?
J’ai pleins de projet mais on va s’arrêter à ce qui est sûr. On finit la tournée française mi-novembre avec le groupe et je termine l’année 2018 avec Tambour – Voix dans des tout petits lieux, des très jolis théâtres à l’italienne avec une quinzaine concerts dans plusieurs villes. C’est un peu à la source de mon dernier disque, quelque chose de très épuré mais qui raconte aussi son histoire. J’ai hâte parce que ça va être dans des lieux très intimistes, j’aime bien aussi ce rapport là avec le public et le théâtre. Je serais accompagné de Clément Ducol au tambour et on terminera vers la fin décembre aux Bouffes-du-Nord à Paris, un théâtre que j’aime énormément. Après il y a encore pleins de projets mais qui reste à l’état de projet pour l’instant.
Kenza Sammari