Le 27/07/18 à Juan les Pins (06).
#NVmagLiveReport
Pour cette première édition dans nos contrées Azuréennes, l’ex festival Varois a mis les petits plats dans les grands. Organisation millimétrée, fooding de grand choix (mention spéciale aux burgers du «Petit truck en plus» et aux hot-dogs créoles), street-art avec des fresques réalisées en direct par Patrick Moya, Reaone et Spazm Atria, et surtout une programmation (déjà) digne des très grands festivals. Concentrons nous sur la deuxième soirée qui a affiché une affluence record. La soirée s’ouvre avec le rappeur Niçois Kaotik 747 et son clan, qui selon leurs propres termes «ont fait le taf à la Spaggiari», sans armes, ni haine, ni violence mais avec juste ce qu’il faut pour qu’on se dise qu’il faudra garder ce nom dans un petit coin de nos têtes car il y a fort à parier que l’on en entendra reparler très vite. Viennent ensuite les excellents New-Yorkais de Lucky Chops, qui nous délivrent une musique métissée, cuivrée et riche en vibrations positives. Le groupe réussira à faire guincher les plus sceptiques. Un choix de programmation audacieux, mais pari gagné ! Les Américains de Soldiers of Jah Army (alias SOJA) nous délivrent ensuite un Reggae teinté d’influences Rock, rappelant parfois Sublime ou même les compositions Reggae des Bad Brains. 22h30 précises, Joey Starr, Kool Shen et leurs deux Djs sont accueillis par un public chaud comme la braise. Ils ouvrent leur set avec le très à-propos On est encore là histoire de bien faire comprendre qu’ils sont et seront toujours un des piliers si ce n’est même la colonne vertébrale du Rap-Game Hexagonal. A 50 ans passés les deux Mcs affichent une forme olympique, un réel plaisir et toujours cette furieuse envie d’en découdre avec un système qui leur semble encore plus injuste qu’avant. Les grands classiques du groupe toutes périodes confondues (Pass pass le oinj, Paris sous les bombes, C’est clair, Pose ton gun ou encore Ma Benz) s’enchaînent pour le plus grand bonheur des fans, et de nombreux invités de choix viennent prêter main forte au duo (Raggasonic, Busta Flex, et même Lord Kossity!). Retour en grâce pour le groupe, sur lequel le temps ne semble n’avoir eu aucune prise. Allez, vivement la deuxième édition!
Christophe Guilbert