Troisième album pour Akiavel avec ‘‘Veni Vidi Vici’’. Une dizaine de titres composent cette galette, tous taillés pour la scène ! Tourbillon de sonorités extrêmes, rythmes effrénés, où la mélodie déferle agressivement pour accompagner un chant diabolique. Brutal et savoureux, l’ensemble du disque se révèle d’une profonde maturité musicale. Akiavel, impressionne en signant ici, son meilleur album et prouve qu’il mérite le titre d’un des meilleurs groupes de hardcore français. Entretien avec l’un de ses membres en la personne de Butch.
Vous avez sorti le disque d’abord en version digitale puis ensuite la version vinyle, avant la sortie physique CD, pourquoi ce choix ?
Nous avons notre propre boîte de production “Aka records”, ce qui nous laisse une grande liberté. Nous avions décidé de nous laisser un peu plus de temps pour sortir ce nouvel album. Nous avons enregistré, il y a huit ou neuf mois, aux alentours de mai 2022. Il était prêt et dans les cartons depuis le mois de juin, mais nous avons décidé de décaler la sortie pour nous concentrer sur la première partie de la tournée. Comme tout était prêt, nous avons finalement fait cette sortie digitale, pour ne pas faire attendre notre public.
Peux-tu me parler de sa conception ?
Nous avons commencé à travailler sur la conception des titres en mai 2021, avant même la sortie de ‘‘Vae victis’’ (2ème album). Les quelques mois entre la fin du studio et la sortie du disque, sont dus aux délais incompressibles de mastering et de pressage, puis de promotion. Nous avons donc mis cette période à profit pour écrire et composer les riffs de ‘‘Veni Vidi Vici’’. C’est allé assez vite, fin 2021 le travail de conception était terminé. Le premier trimestre 2022, nous a permis d’affiner les titres, et nous avons été enregistrés en avril 2022, en commençant par les batteries. Les chansons tournaient déjà dans notre tête et sur nos instruments, depuis plus de six mois.
Vous apportez beaucoup de soin au packaging de vos œuvres. Ce dernier album n’y fait pas exception, on retrouve ainsi des dessins uniques et originaux, propres à chaque titre. Peux-tu nous parler de ce travail de réalisation, ainsi que celui de la pochette du disque ?
Depuis le départ de l’aventure Akiavel, nous voulons jouer au niveau visuel, sur la qualité de l’image (photos, clips, covers…). Nous voulions ainsi sortir des clichés du death metal. Pour la cover, nous nous sommes donc entourés d’un super dessinateur en la personne de Raf The Mighty. Nous sommes convaincus que lorsque l’on écoute un groupe, on adhère à une certaine esthétique. Les dessins que tu peux voir, et qui accompagnent chaque morceau, ont été réalisés par une intelligence artificielle, puis retravaillés par notre graphiste. Ces visuels vous pourrez les retrouver sur notre merchandising, sur le site de Season of mist.
Vous êtes donc en autoproduction, mais côté tourneur, vous avez signé depuis peu chez Rage Tour, peux-tu m’expliquer comment est arrivée votre collaboration ?
Par contact interposé avec Jay, notre bassiste. Ce dernier était en contact avec Niko (des Tagada Jones et patron de Rage Tour). Stéphane Buriez de Loudblast, a également demandé que l’on fasse leurs premières parties, pour leur tournée à travers la France. Ça a dû jouer grandement dans cette signature en août dernier.
Être chez Rage Tour, qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
Tout, car notre tourneur gère de manière professionnelle. L’organisation est hyper cadrée et normée. C’est eux qui nous trouvent les dates. La plupart sont en co-plateau avec Loudblast. Nous avons la chance de très bien nous entendre humainement. L’ambiance est excellente entre les deux groupes. Le staff est juste exceptionnel et ça nous a permis d’avoir beaucoup plus de visibilité un peu partout à travers la France. Nous apprenons aussi énormément aux côtés de Loudblast.
Quel regard as-tu sur la scène émergente (dont vous venez) en région PACA ?
Nous croisons encore aujourd’hui, beaucoup de groupes sudistes super, que nous apprécions humainement et amicalement dont Scarlean (métal progresif d’Avignon) ou Heart Attack (Thrash de Cannes). Ce dernier vient de rentrer chez Rage Tour, et j’espère que nous aurons plusieurs occasions de plateaux communs, en dehors de la date à C’Picaud.
Jouer au Hellfest, ça serait un rêve?
Effectivement ça serait un plaisir et un objectif. Ce qui serait un rêve, ce serait d’avoir un beau slot, où le public viendrait en masse nous écouter.
Céline Dehédin
Le 18/03/2023 à la RS Faktory – Bollène (84), le 25/03/2023 à C’Picaud – Cannes (06) et le 22/04/2023 à l’Akwaba – Chateauneuf de Gadagne (84).