Originaire des Yvelines, le groupe 47Ter ne cesse de voir sa popularité grandir. Qualifié très tôt de rap, les trois compères s’orientent plutôt finalement vers de la chanson/pop française, sans pour autant perdre leur patte distinctive. Rencontre avec le chanteur Pierre-Paul, le bassiste Blaise et le guitariste Lopes.
Quel est votre rapport à la musique à la base ?
On a toujours fait de la musique ensemble. Au début, cela a commencé par de la guitare (Miguel) et de la batterie (Pierre). Ensuite, plus tard, au lycée, Blaise nous a rejoints à la basse.
Depuis « Petits Princes » vous avez bien évolué, pour autant on ne perd absolument pas de la vibe 47Ter, comment faites vous ?
Evidemment, nos vies ont changé, mais on garde toujours les mêmes potes, le même entourage, parfois les mêmes discussions. Donc de ce côté là, pas grand chose n’a finalement changé.
Votre dernier album se nomme « Au bon endroit », sans écouter on peut se dire qu’enfin vous avez trouvé votre place, mais en réalité on comprend que vous vous posez toujours la question. Est-ce une réflexion personnelle ou de votre entourage ?
C’est vraiment un mélange des deux. Autant cela peut venir de nous, que de nos potes. A travers des discussions notamment. Cela correspond plutôt bien à toute notre génération au final. Ce sont des questions qui reviennent sans cesse et que nous nous posons.
Comment travaillez-vous ? Qui fait quoi dans le groupe ?
Les textes, c’est Pierre qui les écrit et ça depuis le début. La musique cela dépend. Soit nous la faisons ensemble, soit chacun de son côté et ensuite on se rassemble pour finaliser.
Comment classeriez vous votre musique, certains détracteurs disent que ce n’est pas du rap, que diriez vous vous ?
Nous, on ne se classe pas vraiment. Bien sûr, nous avons commencé par des freestyles donc l’étiquette rap est venue assez vite. En réalité, nous faisons simplement des chansons. Nous adorons le rap, mais jamais nous ne nous sommes dits que nous l’étions. Lorsque nous avons débarqué, c’est vrai que c’était un peu le débat de qui savait rapper ou non, donc nous sommes rentrés dans ce débat. En soit, c’est juste soit tu aimes ce que nous proposons, soit pas. C’est juste de la musique, avec un mélange de plein d’influences.
Justement, quelles sont ces influences ?
Sincèrement, un peu de tout. Avec les parents, c’était soit des classiques de chansons françaises ou alors des gros groupes de rock de l’époque, type AC/DC ou Pink Floyd. Après est venu le rap.
Vous réalisez vos premiers feat sur ce projet. Est-ce un choix, une volonté ou simplement que vous n’aviez pas ces opportunités auparavant ?
C’est vraiment un choix. Sur les deux morceaux (“Ou tu voudras” avec Tayc et “Si j’avais” avec La Fouine), nous nous sommes dit que ça passerait bien d’avoir ces deux artistes. Nous avons réussi à les avoir et c’était vraiment top.
De quel titre êtes-vous le plus fier, de manière générale ?
“Chaque soir” peut-être. “Maintenant” aussi. En concert, c’est celui que l’on préfère jouer. De toute façon, tous les trois nous avons un avis différent sur ça (rires). Les goûts et les couleurs tu sais. De manière générale, ce ne sont pas forcément les morceaux les plus joyeux que l’on préfère, mais plutôt ceux un peu plus tristes.
Vous avez une communauté assez forte, quel est votre lien avec eux ?
Dès que nous avons une sortie de prévue, nous essayons d’organiser des choses avec eux. Par exemple, pour cet album, nous avons fait comme une pool party avec tous ceux qui ont précommandé l’album. Chaque concert, nous essayons de prendre aussi le maximum de temps pour aller voir le public et faire des photos avec eux. Certains sont même venus en Tourbus avec nous. Nous essayons de garder ce lien assez étroit.
Avez vous déjà des projets pour la suite ?
En réalité, nous ne nous arrêtons jamais de faire du son. Tu fais des sons, mais finalement ce n’est pas toujours pour un album ou autre, donc c’est difficile de prévoir à l’avance. Nous verrons dans quelques mois, mais bien sûr que l’objectif et le kiff, c’est l’album + la tournée.
Une aventure en solo pour chacun peut-être ?
En vrai, non. Déjà, il n’y a que Blaise qui écrit. Puis surtout, nous sommes entre potes, nous avançons et nous rigolons ensemble. 47Ter est bien ainsi, donc pourquoi changer ? (rires)
Maxime Martinez
Le 27/10/2023 à la salle de l’Etoile – Chateaurenard (13) et le 18/10/2023 à Paloma (30).
Photo : Milan Quadens