TAJ MAHAL / GORAN BREGOVIC, le 09/08 aux Nuits du Sud – Vence (06)

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La soirée commence chaudement, sur les rives du Mississippi, avec le Taj Mahal Trio, qui compte plus de 200 ans à eux trois. Mais les papys ne s’en laissent pas compter, ils vont nous faire un voyage rapide sur la route du blues, passant du rural blues au country blues en remontant vers le nord, le blues s’électrifie dans l’Illinois. Taj Mahal joue de la guitare folk, du dobro (un petit détour vers Zanzibar) puis du piano pour enfin épauler un banjo qui va faire swinguer toute l’assistance et même faire partir le drone qui depuis le début du concert survolait la place du Grand Jardin. Un rappel, trop court, il fallait laisser place à la seconde partie, la troupe de Goran Bregovic. Deux choristes en costumes traditionnels, deux tubistes, un percussionniste-chanteur (remarquable), un macbook percussionniste aussi (!), trois cuivres, puis Goran et sa guitare bleue. Il ne leur a pas fallu longtemps pour enflammer un public enthousiaste dans une ambiance très bon enfant, très Nuits du Sud. Un show très pro, carré, impeccablement réglé, qui fait cependant peu de place à l’impro, au feelling, au groove dont nous avait abreuvé Taj Mahal. Il a fallu que Goran casse sa corde de sol et la remplace lui-même tout en continuant de chanter et de diriger son orchestre pour voir un peu de fantaisie. Ils font une musique qui s’entend plus qu’elle ne s’écoute, une musique pour les pieds qui fait inévitablement bouger, danser mais hélas pas véritablement vibrer.

Jacques Lerognon

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