RICHARD GALLIANO

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Le 16/02/2022 à l’Opéra de Nice (06).

La soirée est présentée par Frederica Randrianome et Robert Roux, le délégué à la culture de la ville de Nice, avec en primeur quelques informations sur les futures Nice Jazz Festival Sessions consacrées à la voix. ( à suivre…)

En première partie Richard Galliano entre seul en scène enfile les bretelles de son Victoria pour nous proposer un set en solo qui commence de façon sublime avec son arrangement de « Naima » de Coltrane. Thème suivit par une chanson de Piaf et bien d’autres mélodies signées entre autres par Hermeto Pascal ou Granados (« d’habitude cela se joue à la guitare mais je trouve que c’est encore mieux à l’accordéon » nous dit-il avec un franc sourire). Nous aurons aussi une ritournelle de Michel Legrand et toutes ces reprises sont enchâssées avec grâce dans les propres compositions de l’accordéoniste dont le très réjouissant « Chat –Pître » et une immanquable valse musette.

A peine le temps de passer derrière le rideau, Richard Galliano revient accompagné par René Frégni, Alain Joutart et ses chanteurs et chanteuses du chœur Musiques en Jeux pour cet oratorio que nous attendons tous.

René Frégni, auteur du roman « Les chemins noirs » dont est inspiré la pièce musicale de ce soir, nous présente, avec sa verve habituelle, le début du récit avant de prendre, feuilles en mains, le rôle du récitant. Les mots, les phrases, de Frégni deviennent le livret adapté par Francine Couturier que reprend le chœur peu après, les mots sur les notes composées par Richard Galliano qui les accompagne bien sûr à l’accordéon. La puissance des voix masculines donne de l’énergie aux errances du jeune René, les voix féminines éclairent le ciel encombré de cette cellule où tout à commencé.  En un peu plus d’une heure, nous referons le parcours accidenté du narrateur, la prison, les rues, la boxe, la découverte de l’amour… L’émotion grandit, on n’ose applaudir entre les scènes puis vient le chœur final et la tension enfin se relâche.

Comme on ne pouvait pas partir comme ça, Richard Galliano et le chœur reviennent et jouent deux arrangements spécialement écrits pour cet ensemble vocal, une chanson que Galliano avait composée pour Claude Nougaro (Vie Violence) et un tango du maître Astor Piazzolla. Nous pouvions enfin rentrer rassérénés dans la nuit azuréenne. Et pourquoi pas lire le nouveau roman de René Frégni « Minuit dans la ville des songes ».

Jacques Lerognon

 

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