Nice Jazz Festival, le 10/07 à Nice (06)

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Deux grands moments ont ponctué cette soirée, coté Jjzz, côté mer, The Kenny Garret Quintet. S’il fût le dernier saxo de Miles, c’est par une musique très Coltranienne qu’il commence son set. Alternant alto et soprano, il est soutenu par le frappé puissant du batteur McClenty Hunter. La deuxième partie sera plus épicée, plus latine, le groove se fait chaloupé, il dessine la biguine du bout de son soprano amenant même le public à quitter les chaises pour danser au pied de la scène. Magique.

Suivaient, côté terre, un mythique groupe de hard-rock anglais. Osons le dire leur violet est moins profond, le Deep Purple s’est bien éclairci, à l’aune de la couleur des cheveux des musiciens. Les aigus de Gillian ne le sont plus autant, Steve Morse hésite toujours entre Blackmore et Satriani mais ses soli sont toujours aussi exceptionnels. Le clavier Don Airey nous fait du Keith Emerson avec son vieux moog. Seuls les deux anciens de la rythmique Glover et Paice semble avoir l’énergie d’antan. Mais quand on peut aligner entre autres, “Into The Fire”,” Lazy”, “Space Truckin'” entrecoupés de titres plus récents et finir au bout de 60 minutes par le quadragénaire “Smoke On The Water” on est sûr de conquérir même le public le plus rétif. Et c’est après plus d’un quart d’heure de rappel qu’avec l’immanquable “Black Night” ils nous laissent exsangue de musique dans la nuit devenu noire!

Jacques Lerognon

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