N.J.O. DIZZY BIG BAND

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Le 23/03/2024 au Théâtre Francis Gag – Nice (06).

Alors que les merles noirs au chant si joyeux reviennent dans les arbres, les musiciens du Nice Jazz Orchestra revêtent leurs sombres atours pour investir le théâtre Francis Gag pour deux concerts du big band dans le Vieux-Nice. C’est le mythique Dizzy Gillespie qu’ils ont choisi de mettre à l’honneur cette année. Les trompettiste Ron Di Lauro (venu du Quebec) et Sylvain Gontard (descendu de la capitale) viennent compléter l’équipe des musiciens niçois. Une fois les 18 musiciens installés, il ne reste guère de place sur la scène. Pierre Bertrand saxophoniste et chef d’orchestre empoigne le micro pour annoncer le premier morceau, “Groovin’ High”, tempo rapide: trompette, trombones donnent la pulsion mais le solo est écrit pour les cinq sax (nous précise –t’il !). Ils enchaînent avec un arrangement de Quincy Jones d’un standard puis par “One Bass hit” une composition de Ray Brown qui était à l’époque (1948) le contrebassiste du big band de Dizzy, rôle confié à Christian Pachiaudi dans le NJO.

Pierre Bertrand, plutôt bavard, nous présente le prochain morceau, “Manteca” du percussionniste cubain Chano Pozo et le nouvel invité le percussionniste argentin Minino Garay qui s’assoit derrière ses deux congas. Il reste dans le chaloupé avec “Algo Bueno”. Petit moment d’émotion quand ils rendent hommage avec “Con Alma” au guitariste Sylvain Luc décédé il y a peu. Mais on ne reste jamais longtemps triste avec une musique aussi dynamique, aussi enlevée. Un grand tube, écrit par Thélonious Monk (un collègue comme nous dit Pierre Bertrand) arrangé par un autre collègue, Slide Hampton. Marjorie Martinez rejoint le Big Band pour la partie vocale de “‘Round Midnight”. Lentement le concert tire vers sa fin, retour au rythme latin pour finir en beauté “Tin Tin Deo”. Pas de fausse sortie, l’exiguïté de la salle ne le permet pas, mais un court rappel dans lequel les cinq saxophones se lancent dans une joute aussi amicale qu’endiablée.

À l’année prochaine Messieurs!

Jacques Lerognon

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