Le 10/07/2021 dans le cadre du festival Jazz à Juan
La première partie se termine après 45 mn de jazz classique pianotée par Éric Legnini Trio. Il est temps d’aller se désaltérer avant que la splendide Melody Gardot nous fasse rêver avant qu’une voix off nous dit de retourner à nos places.
L’orchestre philharmonique de Monte-Carlo commence à s’installer. Quand le premier violon fait son entrée sur scène, le public applaudit à la vue de la talentueuse violoniste Liza Kerob. C’est au tour du chef d’orchestre Yvan Cassar d’entrer, suivent les musiciens de Melody Gardot, qui nous apparaît d’un pas sûr et élégant. Elle est belle et chic dans cette petit robe noire, qui se balance au rythme jazz sur de magnifiques jambes. Les premières notes s’envolent en même temps que le cœur dessiné à l’auditoire par les mains de l’ange de la scène.
La mélodie commence, l’interprète auteure-compositrice se met à chanter accompagnée d’une brise légère sur une mer calme, qui vacille aux vibrations musicale de la 60ème édition du festival Jazz à Juan. Avec des yeux délicatement fermés derrière ses lunettes noires, Melody Gardot ressent et vit ses chansons à travers tout son corps. Micro en main dans sa droite et de la gauche elle accompagne les résonances même les plus infiniment petites dans l’atmosphère.
Les musiciens présent sur scène sont d’une qualité remarquable. Nous avons tous était surpris par le batteur habité d’un génie de la percussion et inventeur de hochets improvisés avec de la récup’ comme des bouchons de bouteilles, de vieux couverts… Il nous a livré un solo exceptionnel.
Melody est une artiste de grand talent, une femme forte, combattante et au grand cœur. Elle prend plaisir à mettre en avant ses musiciens et remercier toutes les personnes qui sont là pour elle.
Nous avons eu l’exclusivité d’assister à la première en live de son titre : “From Paris with love” écrit pendant l’épisode Covid 19. Melody a pour habitude d’interpréter une chanson en français, cette fois c’est “La chanson des vieux amants” de Jacques Brel qui fût divinement mise à l’honneur. Un concert fantastique, un cadre idyllique, une artiste magique ont suscité un enthousiasme immense au moment des applaudissements finaux, à tel point que la belle dame aux black glasses a répondu par deux fois aux rappels.
Valérie Loy