Le 27/07/2023 au Thoronet (83).
Après avoir découvert ce festival l’année dernière, je reviens pour tester une nouvelle formule : la familiale ! Il faut dire que les enfants y ont toute leur place puisque leur entrée est gratuite. Le lieu également est idéal, dans le village du Thoronet, où une partie des rues du village est piétonne pour l’occasion. Comme l’été précédent, je retrouve la bonne humeur communicative des organisateurs et des bénévoles dont l’objectif principal est d’offrir un festival de qualité et écoresponsable. Se basant sur les Objectifs du Développement Durable (ODD), l’organisation veille par exemple à la prévention des risques sonores, aux circuits alimentaires courts, au tri des déchets…
Pour ouvrir ce premier jour de concert, Ofee, artiste locale, a présenté ses compositions alternant des mots parfois rappés parfois chantés, accompagnés au beatmaker ou à la guitare acoustique. Le public, sollicité par la chanteuse, a pu se préparer en douceur à l’accueil de la tête d’affiche tant attendue : Tiken Jah Fakoly ! Son entrée sur scène en habit traditionnel africain a suscité une émotion palpable. Avec son bâton de grand sage, cet « éveilleur de conscience », comme il aime se définir, chante tranquillement des paroles engagées. Ses chansons dénoncent les problèmes rencontrés par l’Afrique comme l’émigration ( « Où est-ce que tu vas ? »), l’héritage colonialiste (« Tonton d’América ») ou le réchauffement climatique (« Le monde est chaud »). Malgré la gravité des sujets abordés, ce qu’il reste de Tiken, de ses excellents musiciens et choristes, c’est un message de paix, d’espoir et d’amour. Un artiste solaire qui correspond parfaitement à cette soirée d’ouverture des 25 ans des Nuits Blanches.
Emeline Martinsse
Photo : Emeline Martinsse