#NVmagLiveReport
Le 07/07/19 à Entrevaux (04)
Les quatre organisateurs, fiers et joyeux du succès de ce premier festival, trinquent sur la scène avant d’accueillir le parrain de cette édition, André « Dédé » Ceccarelli et ses deux compères, le pianiste Eric Légnini et le contrebassiste Thomas Bramerie. Le clocher de la cathédrale, juste derrière, sonne neuf coups, le concert peut commencer. Leader du soir, Legnini joue quelques unes de ses compositions dont « Do me Do » ou le très beau thème composé pour Hugh Coltman « If Only For a Minute » avant dans une longue intro magique de revisiter le classique de Monk «Round Midnight ». Le premier set se termine avec un voyage en Afrique, « Casa Bamako », cette fois-ci introduit par un André Ceccarelli, volubile, sous le regard malicieux de Thomas Bramerie prêt à prendre le relais.
Le temps d’un entracte et d’une petite bière artisanale de Nice (l’un des sponsors), les musiciens reviennent. Un hommage brésilien à Jao Gilberto pour commencer puis quelques morceaux où les trois amis s’en donnent à cœur joie. De magistrales impros au piano mais aussi à la contrebasse. Thomas Bramerie caresse son manche, martèle ses cordes et fait swinguer l’atmosphère, désormais rafraîchie, d’Entrevaux, ponctuée de quelques breaks bien sentis. Un long blues sous forme d’une longue jam session pour finir le set. Amitiés et complicités sont une belle émulation pour ce trio qui prend visiblement plaisir à jouer pour nous. Un rapide rappel. Le train du retour n’attend pas ! Retour aux fondamentaux, après le blues, du boogie woogie à l’ancienne. Piano éruptif, rythmique carrée et petits solos enflammés.
Un festival sympathique et enthousiasmant, une ambiance conviviale.
Un festival dont on attend déjà la deuxième édition.
Jacques Lerognon
Thomas Bramerie