JAZZ A RAMATUELLE – GAUTHIER TOUX –CECIL L. RECCHIA

0
137

#NVmagLiveReport

Le 19/08/22 au Théâtre de Verdure – Ramatuelle (83)

Les prévisions météo sont au beau fixe, le festival retrouve son bel écrin de théâtre de Verdure et ses fameux coussins rouges. Une soirée « double plateau » pour ce vendredi. Le trio de Gauthier Toux suivi du sextet de Cecil L. Recchia.

21h passée de quelques minutes, Denis Antoine présente le concert du jour puis Gauthier Toux, Maxence Sibille et Simon Tailleux prennent place sur cette scène la scène bordée de colonnes doriques superbement éclairées. Ils vont nous faire découvrir leur album « The Biggest Steps » paru au début de cette année. Une musique née pendant les confinements. Introspection, premier bilan d’une vie de musicien, on ne peut plus prendre de raccourcis « There Is No Short Cut » et on découvre des endroits cachés « A secret Place ». La grande complicité entre les trois acolytes se ressent dès les premières mesures. Maxence Sibille, maitre de la cadence sur sa caisse claire; Simon Tailleux qui n’hésite prendre en charge la ligne mélodique quand le piano se fait plus percussif; Gauthier Toux qui explore toutes les possibilités de son clavier quitte à rajouter une bande de papier dans les cordes pour le faire sonner plus sèchement. Un très joli moment quand, seul au Steinway, le pianiste dédie « Twelve » à sa compagne. En final, la reprise d’un titre rare de McCartney « Jenny Wren » où la partie vocale de Sir Paul est ici jouée, comme un hommage supplémentaire, par le contrebassiste. Nous aurions bien écouté deux ou trois morceaux en plus mais c’est le moment où toute l’équipe technique s’affaire pour préparer le nouveau plateau.

Celui de Cecil L. Recchia. Au programme, « Play Blue », des compositions piochées dans le mythique label Blue Note, sur lesquelles la chanteuse a posé des paroles en anglais. Son batteur, David Grebil en a assuré les arrangements. A leur côté, le très jeune Noé Huchard au piano, le contrebassiste Luca Fattorini, Malo Mazurié à la trompette et César Poirier qui alterne clarinette et saxophone…  Ils remontent le temps revisitant l’univers hard bop de quelques stars de l’époque, Kenny Burrel, Lee Morgan, Horace Silver, Kenny Dohram ou bien encore Wayne Shorter. Et même « Driftin' » du toujours vaillant Herbie Hancock qui permettra à Noé Huchard de confirmer avec brio cet alexandrin cornélien, « la valeur n’attend pas le nombre des années ». Du jazz en bleu.

Jacques Lerognon

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici