JAZZ A JUNAS: HORELLOU – ROUGE – TWINS

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#NVmagLiveReport

Le 21/07/21 à Place de l’Avenir & aux Carrières du Bon temps – Junas (30)

18h, la très belle place de l’Avenir, ombragée, nous accueille pour cette première partie de soirée du Festival Jazz à Junas. Le sextet « Identité » de Gaël Horellou.
Trois percussionnistes, un organiste, un guitariste et le sax alto du leader. Un jazz métissé, inspiré du Maloya de La Réunion. Cette musique née de la révolte des esclaves d’origine malgache et africaine auquel se mêle les harmonies du jazz américain. Comme le dit le saxophoniste, « on ne parle pas la même langue mais en musique on peut quand même converser ». Et les spectateurs peuvent profiter de ces dialogues. La générosité du groupe nous place au cœur de leur pulsation. On vibre ensemble.
A la fin du set, quelques minutes à pied, au son des cigales, nous permettent de rejoindre les anciennes carrières. Magnifique endroit, joliment nommé « Carrières du Bon temps » où auront lieu les concerts du soir. Et comme on y écoute du jazz, nous allons laisser le Bon temps Rouler.

La nuit tombe doucement, moment propice pour découvrir l’univers du trio Rouge de la pianiste Madeleine Cazenave. Des mélodies sobres, minimalistes, enchâssées par la contrebasse de Sylvain Didou et la batterie de Boris Louvet. Le trio ne semble parfois faire qu’un pour une musique qui évoque à la fois les grands espaces de l’univers (éclairé par une lune ronde et brillante) et l’intime chaleureux des instrumentistes. En rappel, dans le rouge des lumières de la scène, ils nous offrent un voyage en Bretagne (d’où ils viennent) avec « Île de Batz », inédit sur leur album et d’une délicate beauté.
Les techniciens s’affairent, il faut préparer le plateau pour le prochain groupe : le collectif La Boutique. Un ensemble composé d’un quatuor de bois, d’un quartet de jazz, d’un invité spécial à l’accordéon, Vincent Peirani et de Fabrice Martinez qui dirige cette joyeuse bande de la trompette ou du bugle. Dans ce projet, nommé Twins, il revisite la musique de Jean-Rémi Guédon. Avec une telle formation, les sonorités ne sont pas celles d’un jazz classique, ni celle d’un big band, on entend rarement de basson ou de hautbois dans nos notes bleues. Et pourtant, le groupe swingue vraiment bien au travers de mélodies riches et d’arrangements très structurées. Peirani, Martinez et Clément Duthois au saxophone rivalisent de chorus bien sentis qui font frissonner les vieux murs de pierre. Le leader ne manque pas d’humour, nous sommes dans un festival de jazz, alors on va vous jouer « Avis au vieux ». Ils finiront le set assez logiquement par « Spaciba ». En rappel, ils nous égaient d’un reggae à leur façon.
Doucement les vielles carrières se vident…

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