JAIMIE BRANCH

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#NVmagLiveReport

Le 07/04/22 au Théâtre Alexandre III – Cannes

Dernier concert de la saison pour les jeudis du jazz cannois, au programme, venue presque directement de Chicago, la trompettiste et chanteuse Jaimie Branch et son projet “Fly Or Die II : Bird Dogs Of Paradise”, du titre de son deuxième album. Une fois tous installé, le batteur Chad Taylor s’empare d’un kalimba et entonne une mélodie répétitive de quelques notes, reprise en contrepoint par Lester St Louis en pizzicati sur son violoncelle alors que le contrebassiste Jason Ajemian frappe ses cordes à l’aide d’une petite baguette. Puis enfin, Jaimie Branch embouche sa trompette bouchée et souffle la mélodie de “Bird Dog of Paradise”. A la fin du morceau, elle remercie le public d’être présent dans la salle (quasiment pleine) après je cite These two fuckin’ years. Suivra une longue chanson, “Prayer for Amerikkka pt. 1 & 2”, un manifeste où elle alterne le chant parfois slammé et la trompette réverbérée (micro du bas). Le concert continue débordant d’énergie, de magnifiques passages musicaux et d’autres plus punk, plus acides. Le violoncelliste, virtuose et spécialiste de musique contemporaine, nous offre quelques superbes parties de cello. Pas forcément très orthodoxe mais terriblement grisante. A un moment il maintient l’archet fixe, l’instrument devient mobile, les sons semblent alors provenir de cet archet. C’est vraiment bow! Bien plus tard, alors que le set se termine, le bassiste prend deux petits œufs-percussions et descend dans la salle. Il en donne un à un jeune spectateur d’une dizaine d’années au premier rang (il n’a pas arrêté de danser devant et sur son siège) et ils entament un tour de la salle suivit par les autres musiciens alors que Jaimie fait tonner sa trompette. Ils reprennent place sur scène au bout de quelques minutes pour terminer le set vigoureusement. Mais ils reviendront pour un rappel assez surprenant… Un rythme très country à la contrebasse puis tous les quatre chantent “Comin’ Down” du groupe de cow punk Meat Puppets. Violoncelle en taping, grosse caisse en mode pum-pum et gros éclats de la trompette. On finit cette soirée presque aussi fatigué que les musiciens tant leur entrain était communicatif.

 

Jacques Lerognon

 

 

 

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