GIOVANNI MIRABASSI NEW QUARTET

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Le 05/04/2023 au Stockfish – Nice (06).

Le concert était annoncé complet et de fait à 20h, il ne reste que quelques strapontins pour les retardataires. La soirée s’ouvre avec le quartet du jeune tromboniste Cyril Galimini. Récemment vu dans le concert du NJO. A ses côtés, Schnoer Dasniere-Ini à la guitare, Sofian El Mabrouk à lacontrebasse et Max Miguel à la batterie. Des compositions personnelles et standards, de Horace Silver pour ouvrir le bal (!) à une magnifique reprise de ” Well, You Needn’t” de Monk pour clore le set (hélas un peu court). Du jazz dense et enjoué, du jazz complexe et décomplexé.

Après un court changement de plateau, vient l’heure du Giovanni Mirabassi New Quartet. “On aurait pu s’appeler Mirabassi nouveau quartet mais en anglais ça fait plus jazz” nous dit malignement le pianiste italien avant de présenter ses musiciens. Clément Daldosso à la contrebasse, Lukmil Perez à la batterie et Guillaume Perret au sax ténor. Certains fans du saxophoniste sont surpris de ne pas voir la fameuse diode rouge qui éclaire le sax mais, nous précise toujours Giovanni, il joue “unplugged” dans ce quartet! Ils vont interpréter le répertoire de leur récent album “The Swan and the Storm” en partie inspiré par la situation de Ukraine. Ils jouent tous les thèmes du disque dans un ordre déterminé par l’humeur du leader, il oublie même le nom des titres et doit se référer à la pochette du CD posée sur le piano. Le pianiste laisse beaucoup de place à ses acolytes tout au long du set. Guillaume Perret -qui n’a rien perdu de sa fougue- s’en empare et se régale (nous aussi) faisant vibrer, hurler, chantonner, murmurer son ténor, non s’en jeter régulièrement un œil interrogatif vers son leader. Dès que le Mirabassi donne toute liberté à sa main droite (et à la gauche aussi!) pour virevolter sur le clavier, le lyrisme de l’italien envahit tout le Stockfish, le public frissonne, parfois même, Lukmil Perez cesse de frapper ses fûts et reste, baguettes en l’air et sourire aux lèvres, à écouter son ami nous entraîner vers qu’autres contrées que l’on ne peut visiter qu’avec la musique. A la fois discret et très présent, le jeune Clément Daldosso, prouve qu’il n’est pas dans ce quartet par hasard. Quel talent!

En rappel, nouveau moment magique, un thème inédit qui porte le nom provisoire de “Chucho” car écrit pour le pianiste cubain Chucho Valdez dans un album à paraître dans un avenir proche, celui du batteur Lukmil Perez (son premier)!

Quelle soirée magnifique…

Jacques Lerognon

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