(Nonesuch)
Laurie A. atteint son 17ème album sur ce projet ressurgit d’une commande de 2000. Elle a bien fait, c’est une réussite. Le concept retrace le dernier vol d’Amelia Earhart en 1937 lors d’une tentative de tour du monde en avion. Earhart représente beaucoup pour le féminisme (Joni M. lui a consacré un de ses plus beaux morceaux, « Amelia ») par son talent et son côté risque tout et c’est vrai que Ms Anderson s’identifie à elle et approche le personnage sous cet angle.
Nous avons alors affaire à un flot de conscience continu, empli de sons, cordes et samples principalement, de souvenirs basés sur ses notes. La voix parlée de l’aviatrice apparaît, mais laisse surtout la place à celle de notre violoniste qui chante aussi sur quelques titres. Anohni occupe le siège du navigateur, mais reste heureusement très discret. Le seul reproche ? Trop court. (35 minutes pour 22 titres, certains n’étant pas traités assez longtemps pour pouvoir y entrer pleinement). Dommage, car ils sont tous excellents. Un bijou qui mérite un petit effort.
Jean-Jacques Massé
