Né de la fusion en 2018 de Phonopaca et de Trëma, le Pôle de Coopération des Acteurs de la Filière Musicale en Région Sud et Corse réunit 140 structures culturelles au total. Un réseau indispensable et pourtant fragile.
Œuvrant à consolider le développement et la professionnalisation des acteurs du territoire, ses actions balayent sa représentation en national et à l’international, le développement économique et la construction de politiques publiques en faveur de la diversité musicale locale. Il y a quelques mois, le PAM accueillait son nouveau directeur Olivier Galan. La coopération entre les acteurs tient un rôle central dans les missions du PAM : de nouveaux temps de rencontres visant à la synergie (forum, apéros pros) sont organisés, et huit groupes de travail seront réunis au fil de l’année, afin que les adhérents se connaissent et soient informés sur les dispositifs et les politiques. La valorisation artistique est un autre enjeu : le PAM accompagne et présente des artistes régionaux en national (MaMa festival, Bars en Trans…), co-coordonne les Inouïs du Printemps de Bourges et organise le dispositif Quart2Tour. Consulté par l’État et la Région sur les politiques publiques, il travaille à ce qu’elles soient en phase avec les nécessités des adhérents.
Dans le climat culturel actuel, Olivier Galan précise que “la visibilité sur les subventions est partielle”, le département maintenant ses aides alors que la région a déjà annoncé des baisses. L’attente du budget de l’État se fait dans l’appréhension. Le PAM est quant à lui un petit réseau, avec des aides très faibles comparé aux autres réseaux nationaux : “On fait ce qu’on peut avec le peu qu’on nous donne, le PAM n’est qu’une illustration des politiques développées en région. On relève du tiers secteur, avec toute la précarité que cela crée. C’est regrettable, quand on voit ce qui pourrait être fait. Notre secteur n’est pas prioritaire, il y a une nécessité de rééquilibrage. Je suis arrivé il y a peu de temps et nous sommes déficitaires, je retournerai voir nos partenaires et s’ils n’en veulent pas, le PAM disparaîtra. On nous sollicite et à la fois, nous ne sommes pas aidés. C’est antinomique. Si nous sommes légitimes, il faut nous accompagner”.
Lucie Ponthieux Bertram
Photo : Jean De Pena.