ORIANE

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#NVmagZoom #SudEst

Elle est sirène, fée, hirondelle, papillon ou animal attachant selon les voyages où elle sait nous emporter, une jeune femme à l’univers singulier, à l’écriture fine et espiègle rappelant les chansons de Jeanne Moreau. Lui, est un musicien baroudeur sensible touche à tout pourvu qu’il soit également touché. Voici recueillis les mots d’Oriane et de Philippe à la veille du tout premier showcase de cette jeune artiste.

 

Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Nouvelle Vague ?

Oriane : Je suis une jeune femme de vingt-cinq ans qui a pour passion les histoires aussi loin que je me souvienne. Mes premières rencontres avec la scène datent d’il y a sept ans, autour de différentes scènes slam. Puis, j’ai eu le besoin de dire, de chanter et d’imaginer un projet plus musical, plus personnel.

Philippe : Je suis Philippe Balatier, clavier arrangeur auteur compositeur. Mes formations principales sont Nojazz, Uulzalga, Balatman. Je me sens bien dans des projets qui mêlent les cultures et les univers différents, qui sont censés, ne pas se rencontrer à la base, quitte à prendre des risques et ne pas plaire à tout le monde.

 

Vous vous êtes rencontrés à quelle occasion ?

Oriane : C’était en mai 2018 sur une scène cannoise. Philippe a mis de la musique sur mes mots et il s’est passé quelque chose de nouveau pour moi. Je ne crois pas que l’on puisse parler de duo, mais plutôt d’une co création, la rencontre entre deux humains, deux univers.

Philippe : J’ai rencontré Oriane sur un festival qui mêlent la poésie, le slam et la musique. Alain Sasson était à l’origine de ces soirées. Le challenge était de les accompagner avec mon piano et mes machines, sans avoir répété, en ressentant leur texte sur le moment. Une artiste m’a fait vibrer presque jusqu’aux larmes, c’était Oriane. Entre nous le courant est vraiment passé ce soir-là. Elle m’a touché, elle s’appropriait ma musique, s’amusait avec mes notes. Moi qui adore le groove et le flow des rappeurs, tout se situait à un autre niveau, dans l’émotion.

 

Parlez-nous de vos futurs projets ?

Oriane : Un album. Si je devais le présenter, je dirai qu’il est à l’image de ce drôle d’animal, l’ornithorynque, une espèce de patchwork poético-dubitatif. Un jour, j’ai eu une idée floue d’album et j’ai demandé à Philippe une instrumentation. Il m’a proposé de tricoter le projet avec moi. Il m’a fait comprendre que mille choses sont possibles. Il m’a composé des chansons taillées sur mesure pour mes histoires, de la haute couture pour mes petites rimes, un pyjama tout doux pour mes chansons maladroites. C’est un honneur fou de travailler avec quelqu’un comme Philippe. Il m’apprend beaucoup. Humainement aussi et pour moi, c’est très important.

Philippe : Oriane a un univers bien à elle. Elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas! Essentiel pour un(e) artiste. C’est une belle aventure qui a été assez fluide, Elle est venue dans mon studio une dizaine de fois cette année avec ses mots écrits sur son petit carnet, je me mettais au piano et mes idées venaient sans réfléchir. Le fil conducteur s’est tissé au fur et à mesure, avec une musique assez minimaliste mettant en valeur ses mots.

 

Souhaitez-vous donner une dimension supplémentaire à votre musique ?

Oriane : J’ai très envie de la faire vivre sur scène. D’essayer plein de choses et de la faire évoluer. Il se cache dans sa tanière l’ornithorynque et je crois que c’est un animal qui ne peut pas faire ça trop longtemps.

Philippe : Maintenant c’est la scène pour Oriane, où je ne veux pas spécialement l’accompagner, je lui donne des conseils et elle fait ce qu’elle veut. Elle a déjà fait un choix énorme pour ses deux premiers clips, réalisés par Gaëlle Simon. Oriane est une vraie artiste.

 

Pouvez-vous nous donner une conclusion en juste quelques mots ?

Philippe : Dans ce monde assez brut elle se faufile tout en douceur avec ses mots remplis de poésie et de vérité. Je suis comblé.

Oriane : J’ai vraiment peur mais je suis vivante ! Je voudrais dire un grand merci pour toute cette tendresse. J’en reçois beaucoup: ça me donne du vent dans le dos et c’est précieux !

Noel Noel

Le 04/04/20 à la MJC Picaud – Cannes (06) et le 18/04/20 à la médiathèque – Mouans-Sartoux (06).

www.facebook.com/Oriane-LOrnithorynque-752723841481373/

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