Des activités culturelles et physiques, des projections de films, des concerts, etc. En cinquante ans, la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) a su développer un large éventail d’activités permettant l’accès à la culture pour tous. Elle est aussi un tremplin pour de nombreux groupes de musiques locaux pour donner vie à leur projet. Et ce n’est pas Julie Mège, chargée de la communication et Antoine Grillon, programmateur, qui nous diront le contraire.
Composition
La Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) est née il y a cinquante ans. « Elle est issue d’un mouvement de l’éducation populaire » nous dit Julie. Elle se divise en plusieurs pôles. Le premier étant celui des activités qui touche plus particulièrement le public cannois. La MJC propose « des activités sociales et culturelles avec un lien social différent que dans des clubs de sports ou des conservatoires. » « La différence est plus dans la pratique, nous sommes plus présents pour susciter l’envie et le désir ». Le centre propose aussi plusieurs formules d’accueil pour les adolescents tout au long de l’année. « Développer la citoyenneté, apprendre le lien social, faire découvrir des activités à moindre coût » est leur chemin de fer. La MJC se compose également d’une salle de cinéma. Celle-ci diffuse des films d’arts et d’essais, comme des films passés à la quinzaine du festival de Cannes et des films étrangers en VO.
La Tangente
Le dernier élément de la MJC, et pas des moindre, est sa structure dédiée à la musique, nommée la Tangente. Labélisée SMAC (Scène de Musiques Actuelles) jusqu’en 2012, elle accueille des groupes locaux et internationaux et les accompagne tout au long de leur expérience. « Une cinquantaine de concerts sont organisés par an. A peu près cent dix groupes sont accueillis entre septembre et juin dont soixante-dix, venus de la région PACA » nous informe Antoine. Trois axes se distinguent. La diffusion reste la plus importante. « L’orientation artistique est assez éclectique, pas vraiment ciblée ». Rock, jazz, hip hop, métal, reggae, électro, tous les styles de musique sont à l’honneur. Le deuxième grand axe consiste à l’accompagnement. La MJC peut compter sur différents moyens matériels « nous disposons d’un studio de répétions et d’un studio d’enregistrement. Plus de cent cinquante musiciens ont passé les portes de ces studios ». Elle propose aussi des résidences « il y en a six à dix par an. Une salle est mise à la disposition de jeunes groupes locaux pendant une semaine pour répéter leur création, leur technique, etc. ils sont encadrés par un technicien qui leur donnent des conseils artistiques ». Un tremplin est organisé chaque année en association avec Class’Eurock. Il réunit des groupes amateurs désirant se faire connaître lors d’une soirée. « C’est un excellent moyen pour les groupes amateurs de franchir une étape » souligne Julie. Et enfin la médiation. « À travers des actions culturelles, des ateliers, des formations pour le jeune public, entre autres, nous essayons de sensibiliser tout le monde à notre cause ».
50ème anniversaire
« L’année 2013 est un peu particulière puisque nous fêtons les cinquante ans du centre » nous rappelle Julie. A l’occasion plusieurs évènements sont mis en place, un en particulier. En 1963, la MJC organisait l’événement « Rock sur la Ville » Il s’était imposé comme un des plus gros festivals rock de la région. Trente ans plus tard, les sept groupes présents pour l’événement font leur retour, le 28 septembre. Et tout au long des mois d’automne et d’hiver, la MJC accueille des groupes dont beaucoup de « coups de cœur » nous disent Julie et Antoine, comme la réception de Tha Trickaz, le 21 septembre, Kadebostany le 12 octobre, Raspigaous le 8 novembre ou encore The Skints le 8 décembre.
Diversification
« Nous travaillons tout au long de l’année, nous ne faisons pas de l’événementiel ». La MJC est présente pour faire vivre la culture sur Cannes et sur la côte d’azur et a un rôle très important pour les groupes de musiques locaux. « Nous favorisons le créneau de la découverte, pour montrer aussi des choses alternatives, hors des têtes d’affiche ». Et la MJC ne dort pas sur ses lauriers « nous essayons de nous diversifier depuis deux, trois ans et de ré-articuler nos projets. » Et cela porte ses fruits puisque en cinq ans les fréquentations ne cessent d’augmenter « 7000 spectateurs par an pour les concerts et 1000 pour tout ce qui est actions culturelles ».
Jérémie Bac